Scandalisés et surtout inquiets, les postulants aux deux programmes de 150 logements sis à Haï Bensmir et 300 logements d’El Bahia, lancent un véritable «SOS» au wali d’Oran.
L’arrêt, inexpliqué des deux chantiers, qui semblaient être en bonne voie de finalisation, laisse perplexe plus d’un.
Pire encore quand, presque personne, parmi les responsables ne semble s’inquiéter de cet arrêt qui dure depuis pères de 08 mois, maintenant !
Il est vrai que cette affaire est mystérieuse et s’entoure d’énigmes toutes aussi rocambolesques les unes que les autres. Et pour cause. Depuis l’arrêt des travaux par l’entreprise réalisatrice, c’est le silence radio total.
Mieux encore, aucune mise en demeure n’a été notifiée par le maitre d’ouvrage, en l’occurrence l’OPGI de la wilaya d’Oran, à l’entreprise réalisatrice.
Du coté des autorités locales, aucun mot n’a été soufflé. Le chef de la daïra d’Aïn El Türck, rencontré à cet effet la semaine dernière, s’est dit en effet inquiet de la tournure que prennent les événements dans ces deux programmes de logements, tout en indiquant qu’il allait exposer la situation au wali, Mr Sayoud et ce, après nous avoir confié que lors de sa dernière entrevue avec le DG de l’OPGI d’Oran, ce dernier lui avait indiqué que le litige était résolu.
Or, à l’heure où nous mettons sous presse, les deux chantiers sont toujours à l’arrêt, l’un à 10 % de réalisation, l’autre, celui des 300 logements, à près de 70%.
Les responsables de l’entreprise de réalisation qui ont déclaré avoir adressé plusieurs requêtes aux autorités concernées pour le dénouement de cette affaire, confient n’avoir trouvé aucune oreille d’écoute ni à leurs écrits, ni lors de leurs déplacements auprès des responsables.
En effet, aucun rapprochement n’est effectué entre les deux parties, l’OPGI d’une part, l’entreprise de réalisation de l’autre, désormais en conflit, pour un litige qui en réalité, n’en est pas un.
Les contentieux font partie de la vie d’un projet, certes, mais quand ils s’allongent dans le temps et ne suscitent aucune réaction des autorités locales ou du maitre d’ouvrage, cela sème le doute.
D’autant plus qu’il s’agit, dans le cas en question, de deux programmes de logements sociaux, destinés aux citoyens démunis d’Aïn El Türck en l’attente d’un toit décent depuis plus de 20 années maintenant et dont la moitié a quitté la vie ou pour certains quitté le pays clandestinement.
Il y a lieu de savoir que les deux programmes en question sont attribués à une même entreprise après signature d’une convention entre les deux parties.
Il y a lieu de souligner que le programme des 300 logements d’El Bahia, avait été abandonné, 10 années auparavant par une ex entreprise de réalisation, avant d’être repris par l’actuelle.
Maintenant la question qui se pose, est de savoir si les pouvoirs publics ont été suffisamment informés sur le fond du litige et ont-ils eu les information nécessaires pour aboutir à un dénouement ? Ou encore, étaient-ils tout bonnement au courant de l’arrêt des deux chantiers ? Le plus intrigant dans cette affaire est la politique de l’autruche qui a été prônée jusque-là et ce, à l’heure où l’Etat algérien à sa tête le président de la République, Mr Abdelmadjid Tebboune, le gouvernement et les pouvoirs publics locaux, s’échinent à alléger le fardeau des citoyens notamment en matière de relogement mais également à combattre l’irresponsabilité et la bureaucratie.
Tout litige est solvable, il suffit de se réunir autour d’une table et d’étudier les questions qui divisent surtout quand il s’agit des affaires citoyennes.
Mais faire croire que « Tout va bien, madame la marquise », cela relève purement de l’inconscience.
Un litige qui devait prendre au plus, une semaine à un mois pour être résolu, puisqu’il s’agit d’un projet social étatique, risque de se retrouver englué dans un imbroglio qui pourrait devenir encore plus chronique si les pouvoirs publics, n’interagissent pas dans l’immédiat.
L’occasion s’offre d’ailleurs à Mr Sayoud, attendu en visite dans la daïra d’Aïn El Türck pour voir de plus près de quoi il en retourne dans cette affaire, dont apparemment, il ne doit pas connaitre les tenants et les aboutissants et ce, pour avoir été surement mal informé ou pas du tout, du dossier.
Karim Bennacef