Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a donné des instructions pour mettre la lumière sur la situation et la gestion des hôpitaux du pays. Le ministre de la Santé a été instruit pour préparer un état des lieux sur ces établissements et le présenter lors de la prochaine réunion du Conseil des ministres.
Pour améliorer la gestion et mettre à niveau la qualité de service dans le secteur de la santé, il est impératif de faire un diagnostic au sein des établissements de santé répartis à travers le pays. C’est le plaidoyer du directeur des activités médicales et paramédicales au CHU Mustapha Pacha, le Pr Rachid Belhadj. Intervenant, hier, sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale, il a affirmé, d’emblée, que les personnes qui seront chargées de mener cette opération « vont faire un état des lieux réel, exhaustif et se dire toute la vérité ».
Le Pr Belhadj a affirmé que la situation dans ces structures n’est pas catastrophique mais il reste beaucoup de choses à faire. « Le secteur de la santé était le parent pauvre de la politique sociale de l’Etat algérien ; le tableau n’est pas aussi catastrophique mais il reste beaucoup à faire pour atteindre les objectifs tracés par l’Etat et inscrits au programme du président de la République », a-t-il déclaré sur la chaîne III.
Celui qui occupe aussi la fonction de président du Syndicat national des enseignants chercheurs hospitalo-universitaires (SNECHU) a mis en avant les nombreuses insuffisances et les difficultés dans lesquelles végète le secteur de la santé. Parmi les carences, le Pr Belhadj cite : le manque de personnel, une politique salariale injuste, une organisation désuète, des pénuries récurrentes de médicaments, etc. Tant de problèmes qui empêchent le secteur de la santé d’assurer sa mission, déplore-t-il.
Il a déploré aussi la non-application des différentes réformes envisagées dans le secteur de la santé. Le directeur des activités médicales du CHU appelle à la relance des « dossiers clés à l’arrêt », tels que la numérisation, la mutualisation, la contractualisation, l’humanisation. « Nous ne pouvons plus gérer le secteur de la santé avec une organisation et des outils désuets », note le professeur qui insiste particulièrement sur la nécessité de réviser la politique salariale du secteur et sur le renforcement ainsi que la formation du personnel de santé », a-t-il déploré.
Il convient de rappeler que lors du conseil des ministres qui s’est tenu dimanche dernier, le président de la République « a enjoint au ministre de la Santé de préparer, pour la prochaine réunion du Conseil des ministres, un état des lieux sur la situation et la gestion des hôpitaux à travers le territoire national, et de lancer une inspection nationale sur la situation sur le terrain ». Il a également ordonné au ministre de l’Industrie Pharmaceutique de préparer un exposé exhaustif sur le secteur et le futur plan d’action, ainsi que sur les perspectives.
Mohand S