Région

MOSTAGANEM:
Soirée à la mémoire des comédiens décédés

L’association théâtrale « El Moudja » de Mostaganem que dirige Doudjemâa Djilali, un spécialiste du quatrième art et acteur de cinéma, a organisé vendredi à son siège sis à la cité balnéaire la Salamandre qui occupe un vaste espace, une soirée à l’occasion du 27ème anniversaire de la mort du comédien Sirat Boumediène, décédé le 20 aout 1995 à Mostaganem où il était venu comme dans ses habitudes pour assister la jeune troupe d’El Moudja et prodiguer ses conseils à ses dirigeants et comédiens.

Disons que Sirat Boumediè ne, rongé par la maladie mais tenant fort est décédé à Mostaganem, capitale du théâtre, sur les planches comme il a vécu. N’oublions pas que c’est Ould Abderahmane Kaki qui a poussé Sirat Boumèdiène vers la grande aventure théâtrale, une discipline où Sirat jouera les plus beaux rôles et les plus belles prestations.
Le journaliste et historien Belkodjan Amar rapporte après avoir rendu visite à Sirat Boumèdiène qui était hospitalisé à Mostaganem pendant ses derniers jours : « N’incarnat-il lui durant une riche et explosive carrière, tous les personnages ou presque tous, des catégories de la société. En attendant la libération par les médecins de Mostaganem, Sirat nous captiva de ses longs entretiens, sur un ton plaisant, il proclama que même moribond, il ferait l’effort de monter sur scène pour jouer le rôle du malade , à saluer à la fin du spectacle, nous dit-il, je ferai aussi l’effort de me redresser pour saluer le public. Et comme ça on dira : vous avez vu, même dans le rôle du malade, Sirat est sublime ».
La Salamandre avec ses anciens habitations et ses cabanons ainsi que sa plage était un lieu privilègié pour Sirat où il venait souvent retrouver Benabdelhalim Djilali, fondateur du festival national du théâtre amateur et Abderahmane Kaki, grand dramaturge, où se trouvait l’ancien siège d’El Moudja.
A la Salamandre, Sirat se trouvait à l’aise puisque Boudjemâa Djiali, son épouse et ses enfants, tout en entretenant des liens d’amitié étaient doublés de praticiens de l’art dramatique. Depuis 2012, la Salamandre à été complètement métamorphosée. Ses anciennes habitations qui dataient de l’époque coloniale ont été détruites et des immeubles avec cafés et restaurants ont poussé à la place. Un long front de mer « Boulevard » à été édifié. En saison estivale, la Salamandre devient durant la nuit une cité féerique accueillant des dizaines de milliers d’estivants venus de partout. Quant à la soirée organisée par les responsables de l’associons théâtrale « El Moudja » à la mémoire des comédiens, elle a entrainé des centaines de personnes, dont des spécialistes du quatrième art dont certains venus des wilayas de l’ouest du pays d’Alger et de Tizi Ouzou.
La gent féminine était en force.
Les jeunes comédiens, filles et garçons, de la troupe El Moudja, distingués par le port de tricots marins, étaient très actifs. Ils accueillaient aimablement les invités et tous ceux qui voulaient assister. Des plats de couscous agrémentés de viande, de bouillon et de lait caillé ont été servis à l’assistance (une sorte de M’louma). Ensuite la comédienne Khawla, fille de Boudjemâa Djilali est intervenue pour souhaiter la bienvenue à l’assistance et annoncer que la soirée est organisée à la mémoire des comédiens décédés, à l’occasion du 27ème anniversaire de la mort de Sirat Boumédiène, survenue le 20 aout 1995. Ainsi le 20 aout de chaque année sera organisée une soirée à la mémoire des comédiens décédés, proposition de Boudjemâa Djilali, approuvée à l’unanimité. Ensuite, de jeunes et vieux comédiens se sont relayés sur les planches soit en monologues ou en groupes pour improviser des sketches.
L’assistance à été très enthousiasmée selon l’avis de beaucoup de gens. C’était une soirée merveilleuse.
Charef.N

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