Oran Aujourd'hui

Le retour en force des bidonvilles

Malgré plusieurs opérations de démolition de sites d’habitat précaire illicite après relogement de leurs occupants, le fléau des bidonvilles ne cesse encore de prospérer sur le territoire de la wilaya d’Oran. Il prend même en certains endroits autour de la ville d’Oran une ampleur alarmante. Après le récent relogement des occupants des bidonvilles dits «Cumo» et «Sbika», le chef de daïra d’Es-sénia a lui-même reconnu au cours d’une conférence de presse que le phénomène des bidonvilles est encore loin d’être en voie d’éradication.
Es-sénia, à l’entrée sud de la ville d’Oran reste la commune la plus ciblée par la prolifération des constructions précaires et illicites. Selon le chef de daïra, M Fakraoui Abdelhakim, plusieurs bidonvilles sont toujours implantés à Es-Senia, dont ceux désormais connu sous les noms de de Placeta, Mouala, Haouch Lesnabi, Regency, et bien d’autres encore, en attente de leur prochaine «appellation».
Le plus grand bidonville de la commune d’Es sénia est toujours situé à Ain El Beida, avec ses 5 000 mansardes de fortune réparties sur le site «Haouch Lesnabi» celui dit «Mouala» occupé par des centaines de familles. Le chef de daïra d’Es-sénia a indiqué qu’après chaque opération de recensement des occupants d’un bidonville, les taudis continuaient à être construits par de nouveaux arrivants candidats à un logement social. Malgré les opérations de démolition des habitations précaires menées depuis quelques mois au niveau du lieu-dit « Le Rocher» à Haï Benarba, dans la commune d’Oran, cette zone urbaine connaît ces derniers jours une recrudescence de nouvelles constructions sauvages. Ce retour en force du bidonville est décrié par des citoyens et des journaux locaux qui dénoncent ces individus qui entament en plein jour la construction de mansardes sans se soucier le moins du monde d’une éventuelle réaction des services municipaux concernés.
A haï Benarba, dans le secteur urbain Bouamama, les habitations précaires n’arrêtent pas de pousser comme des champignons , occupant l’espace communal et le domaine forestier dans une impunité et une anarchie jamais égalées. Un fléau qui dure hélas depuis des décennies sans trouver à ce jour la moindre lueur de solution conforme aux préoccupations sociales collectives. Fatalement, beaucoup s’empressent de dénoncer la défaillance, l’incompétence, et même parfois la complicité de certains membres de l’administration communale dans ce malheureux processus de construction illicite d’une baraque ouvrant l’accès à l’affectation d’un logement social. Jusqu’à quand ?
Par S.Benali

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