
Sommet onusien sur les systèmes alimentaires : le poids décisif de l’Algérie
La mission que se donne l’Algérie va au-delà de l’aide immédiate. Elle reflète une stratégie globale visant à renforcer la souveraineté alimentaire du continent, à encourager la coopération interafricaine et à mettre en œuvre des politiques économiques favorables à la croissance auto-entretenue.
Chargé par le président de la République, le ministre du Commerce extérieur et de la Promotion des exportations, Kamel Rezig, prendra part aux travaux du 2e Sommet des Nations Unies sur les systèmes alimentaires (UNFSS+4), prévu du 27 au 29 juillet à Addis-Abeba (Ethiopie), indique samedi, un communiqué du ministère. Il faut savoir, à ce propos, que l’Algérie joue un rôle essentiel dans le soutien des pays africains, notamment en matière de sécurité alimentaire et d’aide humanitaire. En tant que premier pays d’Afrique à avoir garanti totalement sa sécurité alimentaire, l’Algérie démontre un engagement profond envers le développement durable et la stabilité de la région. Cet effort se traduit par une assistance concrète sous forme de denrées alimentaires, de programmes de coopération et de soutien financier destiné à renforcer la résilience alimentaire des nations africaines.
Le gouvernement algérien a consacré un milliard de dollars au développement du continent africain, ce qui témoigne de sa volonté de participer activement à la croissance économique et à la stabilité sociale en Afrique. Cette aide concrète vise à améliorer les infrastructures agricoles, à sortir certaines localités africaines du sous-développement et à encourager la création d’emplois.
Au cœur de cette dynamique, la Zone africaine de libre-échange (ZLECAf) constitue une étape majeure pour favoriser le commerce intra-africain. La mission première de cette zone consiste à « permettre un commerce interafricain plus dynamique », en réduisant les obstacles douaniers et en facilitant la circulation des biens et des services entre les nations membres. L’objectif est clair : « réduire la dépendance de l’Afrique en matière de denrées alimentaires qui viennent actuellement de l’étranger ». En renforçant le commerce local, la ZLECAf vise à assurer une sécurité alimentaire durable, réduire la vulnérabilité face aux fluctuations mondiales et favoriser l’autosuffisance des pays africains.
Dans ce contexte, la participation de l’Algérie au 2e Sommet des Nations Unies sur les systèmes alimentaires (UNFSS+4), s’inscrit dans sa volonté de soutenir les efforts mondiaux pour « construire des systèmes alimentaires durables, équitables et résilients », face aux défis croissants liés à la sécurité alimentaire, aux changements climatiques et aux mutations économiques mondiales.
Cet engagement algérien va au-delà de l’aide immédiate. Il reflète une stratégie globale visant à renforcer la souveraineté alimentaire du continent, à encourager la coopération interafricaine et à mettre en œuvre des politiques économiques favorables à la croissance auto-entretenue. La contribution financière, les échanges technologiques, ainsi que l’appui diplomatique, participent à cette vision ambitieuse d’un continent africain plus indépendant, résilient et prospère. L’Algérie se positionne comme un pilier de la solidarité africaine, notamment dans le domaine alimentaire. Sa démarche proactive et ses initiatives concrètes, telles que sa participation aux sommets internationaux et son soutien direct aux États, à travers la mise à leurs disposition de son expertise dans de nombreux domaines, illustrent son leadership dans la construction d’un avenir africain plus autonome et plus sécurisé sur le plan alimentaire.
Nadera Belkacemi



