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12 décembre 2019-12 décembre 2022:
Un exploit nommé nouvelle Algérie

Au plan économique, l’Algérie a fait un bond immense en trois ans. En 2021, la balance commerciale a réalisé son premier excédent depuis 2014. La même année, les exportations hors hydrocarbures ont plus que doublé en passant de 2 à 5 milliards de dollars. L’année en cours, on s’attend à un excédent commercial supérieur à 17 milliards de dollars et à un niveau de 7 milliards de dollars d’exportations hors hydrocarbures.

Il y aura trois ans, presque jour pour jour, les Algériens élisaient Abdelmadjid Tebboune comme président de la République. Le contexte politique de l’époque était très particulier, après un dialogue national et une volonté de sortir par le haut de la crise institutionnelle provoquée par la démission du défunt président Abdelaziz Bouteflika. Sitôt les résultats de la présidentielle connue, le Président Tebboune s’est engagé, dans une conférence de presse, à réaliser l’entièreté de son programme. Les 54 engagements devaient trouver la voie de leur concrétisation sur le terrain. Surprise, comme le reste de la planète, par la pandémie de la Covid-19, moins de quatre mois après sa prestation de serment, l’Algérie est entrée dans une phase incertaine, faite de crise sanitaire, de forte baisse des ses revenues pétroliers, en sus de l’obligation de confinement qui réduisait dangereusement la dynamique économique du pays. Il faut reconnaître qu’à l’époque, le président de la République a montré de grandes qualités de chef d’Etat et de visionnaire. En effet, grâce à ses instructions et suivant de très près le dossier, le pays a réussi à sortir de la crise sanitaire, sans avoir à s’endetter. La solidarité nationale a bien fonctionné, mais aussi et surtout, les décisions opportunes du Président Tebboune ont permis au pays d’éviter le pire.
Son absence durant plus de 6 mois en raison de la maladie de la Covid-19 a impacté quelque peu le fonctionnement de l’Etat, de sorte à ce que les réformes en ont pâti. Mais sitôt rétabli et malgré une conjoncture financière très difficile, Abdelmadjid Tebboune n’a pas hésité à concrétiser ses promesses en direction des plus démunis. Le relèvement du SNMG, la suppression de l’IRG pour les salaires de moins 30.000 dinars, suivis deux ans après par l’institution de l’allocation chômage et des millions de logements sociaux réalisés, ont donné le ton à la volonté présidentielle d’édifier une nouvelle Algérie, proche des préoccupations quotidiennes des citoyens.
Au plan politique, il a mené à leur terme tous les chantiers qu’il avait annoncés. Une nouvelle Constitution autrement plus démocratique, un nouveau code électoral qui a totalement renouvelé le personnel politique et une série de Haut Conseils et d’observatoires constitutionnalisés et qui mettent la société civile au cœur de la décision politique. Dans le même temps, l’élan de la lutte contre la corruption s’est renforcé et les procès retentissants ont montré à l’opinion publique la détermination de la nouvelle Algérie de ne pas marchander avec ceux qui se permettent de puiser dans les caisses de l’Etat. Ils rendent actuellement des comptes à la justice algérienne.
Au plan économique, l’Algérie a fait un bond immense en trois ans. En 2021, la balance commerciale a réalisé son premier excédent depuis 2014. La même année, les exportations hors hydrocarbures ont plus que doublé en passant de 2 à 5 milliards de dollars. L’année en cours, on s’attend à un excédent commercial supérieur à 17 milliards de dollars et à un niveau de 7 milliards de dollars d’exportations hors hydrocarbures. Ces résultats ne tombent pas du ciel. Elle témoigne d’une lutte contre les fraudes dans les importations et l’encouragement des exportations hors hydrocarbures. Et si les chiffres montent très vite, c’est par la libération d’un très fort potentiel de l’économie nationale. Le président de la République a lui-même donné un coup dans la fourmilière en levant les entraves sur des centaines de projets. Le résultat est on ne plus visible dans les indices macroéconomique du pays, à savoir baisse du chômage, une dynamique économique certaine et une inflation maîtrisée, comparativement à ce qui se passe dans le reste du monde.
Au plan international, la diplomatie algérienne a retrouvé son lustre et remis en scène les causes justes. Les questions palestinienne et sahraouie sont désormais au cœur du débat régional et international. Les succès qu’a connu le dossier du Sahara occidental est la conséquence directe d’un déploiement tous azimuts de la diplomatie algérienne qui a bloqué le projet marocain d’introduire Israël comme observateur à l’Union africaine, réintroduit la cause sahraouie dans les instances de l’UA et de l’Onu.
Concernant la Palestine, la diplomatie algérienne a réussi la formidable action de réconcilier les 14 factions palestiniennes entre elles et de centrer le Sommet arabe d’Alger autour de la cause palestinienne qui revient au devant de la scène. Beaucoup d’observateurs ne croyaient pas cela possible.
L’action de l’Algérie à l’international a bénéficié d’une conjoncture géopolitique particulière, avec la guerre en Ukraine. Outre qu’elle est devenue incontournable sur la scène régionale internationale, le Président Tebboune a su très bien manœuvrer en liant des relations stratégiques avec les pays d’Europe, comme l’Allemagne, l’Italie et la France, tout en renforçant le partenariat avec la Russie et la Chine. Un formidable coup diplomatique qui génère à l’Algérie d’importants bénéfices en matière géopolitique d’abord. Devenant l’ami de tous, Alger affirme son souhait de rejoindre les Brics. Une excellente initiative saluée par les géants russe et chinois.
En trois ans, l’Algérie a changé de visage et démontré des capacités hors normes à tous les niveaux. Il est indéniable que tout cela est parti d’un petit livret sur lequel ont été inscrits 54 engagements sociaux, politiques, économiques, diplomatiques. Entre décembre 2019 et décembre 2022, plus de 80 % de ces points sont devenu une réalité concrète.
Anissa Mesdouf

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