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Elle y sera membre non-permanent jusqu’en décembre 2025 : l’Algérie entre au Conseil de sécurité de l’ONU

L’Algérie plaidera en faveur des questions prioritaires du continent et de ses aspirations légitimes. Les précédents mandats étaient entre 1968 et 1969, 1988 et 1989, ainsi qu’entre 2004 et 2005.

Depuis le 1er janvier dernier, l’Algérie est officiellement membre non permanent du Conseil de sécurité de l’Onu. Élue, haut la main, le 6 juin 2023, par 184 pays sur les 193 votants (95% des voix) qui composent l’Assemblée générale de l’Onu, l’Algérie occupera son siège, jusqu’au 31 décembre 2025. Arrivée au Conseil de sécurité de l’Onu, aux côtés de la Sierra Leone, de la Corée du Sud, du Guyana et de la Slovénie, son programme est on en peut plus clair et tient sur trois points fondamentaux, à savoir la promotion du droit à l’autodétermination du peule du Sahara occidental, occupé par le Maroc, l’application du principe de deux Etats en terre de Palestine, avec El Qods Est, comme capitale de l’Etat palestinien et la réforme du mode de gouvernance de l’Onu en intégrant des représentants du continent africain au Conseil de sécurité.
Cette élection, qui fera date dans les annale de l’Organisation des nations unies, est la quatrième pour l’Algérie depuis son indépendance. Les précédents mandats étaient entre 1968 et 1969, 1988 et 1989, ainsi qu’entre 2004 et 2005. Il restera que sur ces trois mandats et pour le quatrième, les priorités de l’Algérie seront centrés sur le renforcement des règlements pacifiques, la consolidation des partenariats, le soutien au rôle des organisations régionales, la promotion de la place de la femme et de la jeunesse dans les processus de paix, et le renforcement de l’efficacité de la lutte internationale contre le terrorisme.
L’Algérie fera en sorte à ce que la voix de l’Afrique sera unie pour un meilleur plaidoyer en faveur des questions prioritaires du continent et de ses aspirations légitimes. Cela a été souligné par le président de la République à de nombreuses occasions, à l’instar de la réunion du Comité des 10 de l’UA, chargé du dossier de la réforme du Conseil de sécurité, tenue en février dernier à Addis-Abeba, où il a affirmé l’engagement de l’Algérie à «œuvrer sans relâche pour faire entendre la voix du continent et ses revendications légitimes et réparer l’injustice historique qu’il a subie.
L’Algérie revient au Conseil de sécurité dans un contexte international chargé de crises multiples et une évolution géopolitique majeure, à travers notamment les points chauds inattendus qui ont provoqué un grand chamboulement de la donne politique mondiale. Cela influe nécessairement sur l’Afrique, dont certains de ses représentants ont frôlé la famine à cause de la guerre russo-ukrainienne. Cela en plus d’autres menaces multidimensionnelles auxquelles le continent africain est confronté, à l’image du terrorisme, les guerres, les changements climatiques et les crises sanitaire, énergétique et alimentaire, soulignent l’importance de cette réforme.
De plus, l’Algérie réaffirmera à New York son engagement en faveur de la paix, en faisant prévaloir le dialogue, le règlement pacifique des crises et le principe de non-ingérence dans les affaires internes des pays, en vue de poursuivre sa démarche vers la préservation de la paix et de la sécurité internationales, le soutien à la coopération internationale et le renforcement du rôle de l’ONU afin de l’amener à assumer ses responsabilités envers les peuples palestinien et sahraoui.
Par ailleurs, l’accès de l’Algérie au poste de membre non-permanent au Conseil de sécurité est une occasion de permettre à la Ligue arabe de retrouver sa place sur la scène internationale et de jouer un rôle fort et influent. Face aux défis actuels et futurs, l’Algérie œuvrera pour les aspirations des peuples arabes et la stabilité de la région, des questions que le président de la République a défendues lors du Sommet arabe d’Alger, tenu en novembre 2022.
Portant les espoirs des peuples africains et arabes, l’Algérie assumera ses responsabilités en tant que partenaire fiable, en proposant des idées et des initiatives visant à renforcer le rôle de l’action multilatérale dans la préservation de la paix et de la sécurité internationales.
Yahia Bourit

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