EDITO

Un moment charnière

Le nouveau gouvernement reflète la volonté de l’Etat de donner à l’Algérie l’aura qu’elle mérite sur la scène internationale. Il dénote également le souci permanent d’améliorer les conditions de vie des citoyens. Mais encore, il traduit une grande détermination à consacrer la relance de l’économie nationale et en faire le fer de lance de l’Algérie nouvelle. Le président de la République a de tout temps insisté sur la force de l’économie dans le triptyque de la souveraineté. Et pour cause, la relance économique de l’Algérie est aujourd’hui un enjeu crucial, tant pour son développement interne que pour son intégration sur la scène internationale.
L’Algérie doit savoir relever les défis et saisir les opportunités. Après une période de crise économique mondiale causée par la pandémie de la Covid-19 et la guerre en Ukraine, la nécessité d’une dynamisation des secteurs productifs s’impose avec acuité. Un état de fait qui présente tous les éléments du défi et de l’opportunité. En cela, l’Algérie possède des atouts indéniables : une jeunesse dynamique, d’importantes ressources naturelles, et un potentiel agricole qui montre ces deux dernières années des capacités jusque-là insoupçonnées. Il reste à capitaliser sur ces atouts pour opérer une diversification économique qui ne se limitera pas seulement à l’expansion d’autres secteurs, mais implique également une révision des politiques publiques afin d’encourager l’entrepreneuriat et l’innovation. Il faut dire que la loi des finances 2025, dont le vote par les deux Chambres du Parlement a précédé de quelques jours l’installation du nouveau gouvernement, prévoit des incitations fiscales pour les start-ups et les entreprises innovantes.
En outre, la relance économique doit également passer par un renforcement des infrastructures. Les investissements dans les transports, l’énergie, et la digitalisation sont essentiels pour soutenir le développement des secteurs productifs. Le développement des zones industrielles et des parcs technologiques peut favoriser l’essor d’une nouvelle économie, orientée vers l’exportation et l’innovation.
On imagine bien que tout cela est pris en charge par l’exécutif et l’objectif tracé, tout ambitieux qu’il puisse paraître, est réalisable. Les Algériens, de leur côté, veulent voir leur pays sur le toit du monde. C’est légitime. Et les conditions du moment, avec une loi des finances historique, un nouvel exécutif armé pour se faire et une opinion publique prête à le soutenir, sont les ingrédients de la victoire. L’Algérie possède, en effet, toutes les cartes en main pour booster son économie, à condition de prendre les bonnes décisions et de mobiliser toute la société autour d’un projet commun. C’est un moment charnière, et l’avenir économique du pays en dépend.
Par Nabil.G

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