EDITO

L’excellente entente algéro-qatarie

La visite, qu’effectue depuis hier, le président de la République à l’Emirat du Qatar témoigne, si besoin, du niveau des relations atteint entre les deux pays. Il est utile de signaler que l’Emir du Qatar, ainsi que son père, ont visité l’Algérie à plusieurs reprises. D’où l’excellente entente entre les deux Etats. Ce qu’il faut savoir du partenariat politico-économique entre l’Algérie et le Qatar, c’est que ce riche Emirat, qui a réussi le tour de main de rayonner sur le monde, grâce à un soft power efficace, considère l’Algérie comme un allié avec lequel il entretient une amitié indéfectible.
Sur l’ensemble du monde arabe, notre pays est certainement l’un des rares qui bénéficie d’un respect certain de la part de Doha. Cela explique largement la qualité des rapports étroits avec l’Algérie. Et les émirs, père et fils, le font savoir haut et fort. Sachant que tout le monde le sait que l’émirat est l’un des puissants relais de Washington dans la région, on peut aisément deviner l’excellent carte dont dispose l’Algérie en développant des relations amicales sincère et positives avec le Qatar.
L’Algérie part du principe que tout Etat est souverain et libre de conclure les alliances politiques et militaires avec le reste du monde. A l’exception d’Israël, toutes les nations mènent leurs propres politiques d’alliance militaire. En cela le Qatar a choisi les Etats Unis, dont 13 000 soldats américains, dont la plupart de l’armée de l’air, sont stationnés à la base d’Al-Udeid, à 30 km au sud-ouest de la capitale, Doha. Washington utilise cette base, qui représente sa plus grande présence militaire au Moyen-Orient, dans sa guerre contre l’organisation terroriste Daech. L’Algérie n’a pas à s’immiscer dans les décisions de Doha. Cela est un fait. Il reste que l’amitié algéro-qatari n’est pas basée sur l’aspect sécuritaire, mais humain, politique et économique. Au delà de ces aspects qui ont leur importance dans cette relation privilégiée, il est entendu qu’en ces temps où la géopolitique devient la norme dans les rapports avec les Etats tiers et compte tenu de l’intérêt de l’Algérie, il faut admettre que l’établissement des relations avec cet Emirat, revient, en réalité, à discuter indirectement avec la première puissance mondiale. L’ignorer serait une erreur stratégique.
L’Algérie s’est bien adaptée à cette réalité et adopte une démarche cohérente dans ses relations avec le Qatar. Cela en plus de la dimension amical qui est essentielle.
De plus, et c’est éminemment important, le partenariat algéro-qatari pèse des milliards de dollars. Avec le Qatar l’on est très loin de la position de quémandeur ou de « sujet d’étude ». C’est dire que l’Algérie est hors du champ d’expérimentation d’un quelconque programme, mais véritablement une nation souveraine et respectée.
Par Nabil.G

Articles similaires

Voir Aussi
Fermer
Bouton retour en haut de la page