Une culture de la citoyenneté qui reste à renforcer…

Une moyenne de 360 tonnes de déchets serait collectée chaque journée par les services de nettoyage de l’EPIC Oran Propreté. Une augmentation importante du volume des déchets ménagers ramassés qui serait causée, selon des cadres de l’entreprise, au nombre important de visiteurs vacanciers qui affluent à Oran durant cette période estivale. Une augmentation du nombre de ménages provoquant évidemment une hausse de la consommation, notamment à travers les communes du littoral oranais. Dans son communiqué, L’EPIC Oran Propreté a indiqué que «des mesures adaptées ont été mises en place» pour faire face à la situation, notamment par le renforcement des équipes de nettoyage. Les mêmes services ont lancé un appel aux citoyens les invitant à respecter les horaires de dépôt des déchets aux heures désignées en fonction du passage des camions de ramassage. Les appels au civisme concernent également l’utilisation rigoureuse et appropriée des bacs à ordures afin d’éviter les débuts de formation de décharges sauvages sur l’espace public. Autant de conseils simples et évidents permettant de garder un environnement propre et sain, mais qui ne semblent pas toujours avoir un écho ou un impact suffisant auprès de certains énergumènes en manque d’éducation morale et citoyenne. Comment expliquer que dans certaines grandes cités, comme celle des HLM/USTO, les résidents sont outrés et lassés par le décor quotidien de ces amas d’ordures éparpillés autour un point de collecte situé pourtant en face de la salle de prière de la cité ? On sait que la gestion des déchets urbains, et le ramassage des ordures ménagères ont toujours été un dossier de préoccupation majeur pour les responsables et gestionnaires de la collectivité. Très récemment on a assisté à l’annonce d’un nouveau projet de gestion intercommunale des déchets, visant nous dit-on, à mettre en place «un modèle innovant et efficace de gestion des déchets pour le groupement urbain d’Oran». Un projet initié par le ministère de l’intérieur en partenariat avec des experts étrangers. Les Oranais, parmi les plus âgés, se souviennent que des études ont été souvent lancées dans le passé, commandées auprès d’experts par des décideurs locaux alors en poste. Des initiatives ont également été engagées pour tenter d’installer dans des quartiers pilotes la pratique du tri sélectif chez les ménages. Mais les premiers bacs à ordures de couleur différente pour les déchets différentiés allaient peu à peu être oubliés dans les premiers sites urbains ciblés. Il est évident que l’hygiène, la propreté et la préservation de l’environnement urbain ne dépendent pas seulement de la volonté et des efforts des pouvoirs publics en matière de mise en place de projets, de matériels, de moyens et de procédures réglementaires devant être respectées. Aucune solution ne saurait être crédible et durable sans une totale implication et collaboration responsable des citoyens concernés. Une culture de la citoyenneté qui reste encore à forger…

Par S.Benali