Oran Aujourd'hui

Déficit d’intégrité et de compétences

Lors d’une réunion tenue dimanche dernier en présence des chefs de daïras, des directeurs de l’exécutif et d’un représentant du comité d’organisation des Jeux méditerranéens, le wali d’Oran M. Saïd Sayoud aurait décidé de la mise en place d’un plan de travail «définissant les missions de chacun des membres de l’exécutif» et ayant pour objectif «l’entretien de l’environnement, la collecte des déchets ménagers, le pompage des eaux pluviales, le nettoyage des avaloirs, la réfection des points lumineux défectueux ainsi que le traitement des points noirs recensés à travers la ville d’Oran». En ce début de période hivernale déjà marquée par les fortes chutes de pluie, il semble logique et évident pour les autorités locales de prendre des mesures pour faire face aux graves risques d’inondation qui chaque année menacent la ville et sa région. Les ronds-points, carrefours et boulevards inondés et fermés à la circulation, les glissements de terrain, la fragilisation du vieux bâti avec risques d’effondrement, et l’inondation des sites de bidonvilles relèvent d’une banalité hivernale connue et très mal vécue par les Oranais. Même de nombreux quartiers et cités d’habitat ne sont pas épargnés par les eaux de pluie mal drainées, transformant le cadre de vie en marécages boueux difficiles à traverser. Sachant que les inondations sont les catastrophes naturelles les plus fréquentes et les plus destructrices , le wali d’Oran a ordonné à tous les services concernés de prendre en charge le problème d’évacuation des eaux pluviales et le traitement de tous les points noirs à travers le curage des avaloirs. Et au passage, il a également insisté sur l’entretien et le nettoiement de la ville conditionnés en premier lieu par une collecte efficace des déchets ménagers. Evoquant cette intervention du wali d’Oran, les mauvaises langues locales, notamment sur les réseaux sociaux, n’ont pas manqué de pointer du doigt et de dénoncer encore une fois la faillite des services municipaux qui ont justement pour première et principale mission de gérer ces affaires locales et de prendre en charge toutes ces préoccupations. Au moment où l’APC d’Oran se prépare à changer de composante aux commandes, rien ne semble indiquer que le mode de répartition des missions et des responsabilités entre l’Etat et l’Assemblée communale puisse un jour connaître un changement profond et efficace. Tant il est vrai que les échecs, les tâtonnements et les inepties sont souvent forgées par un déficit d’intégrité et de compétences crédibles aux commandes de nos APC.
Par S.Benali

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