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Israël perd son statut d’observateur au sein de l’UA:
Une éclatante victoire diplomatique de l’Algérie

La victoire de l’Algérie sur ce dossier sensible intervient dans un contexte particulier où l’Afrique a réellement besoin d’unité face à la violence terroriste. Dans ce sens, le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a plaidé pour une approche basée sur la lutte contre les groupes extrémistes, la prévention et des efforts de dé-radicalisation pour gagner la bataille contre le terrorisme et l’extrémisme violent.

Au deuxième jour de leur Sommet, les pays membres de l’Union africaine ont pris la résolution unanime de suspendre la décision du président de la Commission africaine, formuler une recommandation au Sommet de l’UA, d’accorder à l’entité sioniste le statut d’observateur. De fait, Israël n’est pas membre observateur de l’UA. Cette suspension tient lieu d’une victoire de la diplomatie algérienne qui a été l’un des fers de lance contre l’intrusion d’une entité raciste au sein de l’organisation panafricaine.
Le Nigeria et l’Afrique du sud, les deux autres géants africains ont appuyé la démarche algérienne, et siègent à ses côtés dans un comité de sept chefs d’Etat mis en place par l’UA. En effet, les dirigeants africains ont opté pour ledit comité pour décider de la suite à donner pour formuler une recommandation au Sommet de l’UA sur cette question.
Il comprenant sept Chefs d’Etat africains : le Président sénégalais Macky Sall, en sa qualité de Président en exercice de l’UA, du Président de la République Abdelmadjid Tebboune, ainsi que des présidents sud-africain Cyril Ramaphosa, rwandais Paul Kagame, nigérian Muhamadu Bouhari, camerounais Paul Biya et du président de la RDCongo Felix Tshisekedi. Le Président Macky Sall prendra l’initiative pour le lancement des travaux de ce Comité.
Il convient de noter, à travers la composante du comité, une forte représentativité des pays hostiles à la présence d’Israël dans les structures de l’UA, même en tant que simple observateur. On retiendra, à ce propos que les trois plus grands pays d’Afrique, Algérie, l’Afrique du sud et le Nigeria, ont clairement manifesté leur refus de la décision prise par Moussa Faki. Il va de soi que les quatre autres membres du comité soupèseront la menace qui guette l’Afrique en cas de validation de la décision de M. Faki.
La victoire de l’Algérie sur ce dossier sensible intervient dans un contexte particulier où l’Afrique a réellement besoin d’unité face à la violence terroriste. Dans ce sens, le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a plaidé pour une approche basée sur la lutte contre les groupes extrémistes, la prévention et des efforts de dé-radicalisation pour gagner la bataille contre le terrorisme et l’extrémisme violent.

Le Président Tebboune : Le terrorisme ne peut être vaincu que par la lutte contre les groupes extrémistes et la prévention

Partant de sa qualité de coordonnateur de l’UA sur la prévention et la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent en Afrique, le Président Tebboune a, dans son rapport, présenté par le ministre des Affaires étrangères, M. Ramtane Lamamra, mis en évidence que «la bataille contre le terrorisme et l’extrémisme violent ne pourrait être gagnée en l’absence d’une approche compréhensive basée sur un déploiement sur un double front, à savoir la lutte contre les groupes extrémistes, mais aussi et surtout en termes de prévention et d’efforts de dé-radicalisation».
Il a rappelé, à cette occasion, que «l’Algérie a toujours plaidé pour une approche globale et intégrée dans les stratégies à mettre en œuvre, pour mieux appréhender et combattre le terrorisme et la criminalité au niveau national et international».
«Mon pays a proposé au courant de l’année 2021 une nouvelle approche africaine, susceptible d’encadrer et de stimuler la prévention et la lutte contre ce fléau, à travers une lettre adressée au président en exercice de l’UA, le président de la République Démocratique du Congo, M. Félix Tshisekedi Tshilombo», a encore rappelé le Président Tebboune.
Cette nouvelle approche africaine proposée par l’Algérie consiste, a-t-il expliqué, à «impulser un nouveau souffle à l’effort collectif de prévention et de lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent, et tenant compte de la situation d’instabilité que connaît la région Sahélo-Saharienne et l’aggravation de la menace terroriste et des autres menaces connexes sur plusieurs région du continent».
Ainsi, cette nouvelle vision, a précisé le chef de l’Etat, est «basée sur une série de propositions visant à renforcer les efforts collectifs des Etats africains et les mécanismes de l’Union Africaine en matière de lutte contre le terrorisme». Elle vise également à «redynamiser les institutions et renforcer les mécanismes de l’Union africaine de lutte contre ce phénomène transfrontalier et dangereux, en intégrant les nouveaux concepts, moyens et ressources d’ordre normatif et opérationnel afin d’améliorer l’action africaine», a indiqué le Président Tebboune.
Yahia Bourit

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