EDITO

Une victoire pour l’Afrique et la Palestine

Le forcing diplomatique exercé par l’Algérie a fini par payer. En effet, le sommet de l’Union Africaine a suspendu la décision d’accorder à l’entité sioniste le statut d’observateur. Une décision, pour rappel, prise de manière totalement cavalière par président de la Commission africaine, Moussa Faki, qui n’a pas jugé utile prendre l’avis des membres de l’Union et s’est autorisé le droit de piétiner la souveraineté des pays africains, mettant en péril la cohésion de l’organisation panafricaine.
Le loup devait être chassé de la bergerie. Et certains pays, à leur tête l’Algérie, ont pesé de tout leur poids pour corriger cette grave dérive. La diplomatie algérienne marque là, l’une de ses victoires les plus retentissantes sur la scène internationale. Et contrairement à la cabale du tchadien Moussa Faki, encouragé par les régimes honnis et traîtres comme celui du Maroc, d’octroyer en date du 22 juillet dernier le statut d’observateur à l’entité sioniste, la décision de suspendre cette ignominie et de suspendre ce statut usurpé des sionistes au sein de UA, a été adoptée, elle, par consensus par le sommet des chefs d’Etats et de gouvernement hier dimanche à Addis-Abeba.
Les peuples africains qui de toute leur histoire ont combattu pour leur dignité et leur liberté, ne pouvaient rester sans réaction face à ce nouveau vent de lâcheté mené par des pays qui ont vendu depuis longtemps leur âme au diable. L’Afrique qui a eu ses grands faits d’armes dans sa lutte contre l’Apartheid jusqu’à sa disparition en Afrique du Sud, ne pouvai tolérer ni admettre en son sein une entité qui exerce le même régime d’Apartheid vis-à-vis des Palestiniens.
Cette victoire arrachée par la diplomatie algérienne, n’est pas uniquement une victoire pour l’Algérie, mais c’est aussi une victoire pour le peuple palestinien, qui sait maintenant qu’il a encore des pays qui restent à ses cotés et qui sont au dessus des petites combines d’intérêts étroits au détriment des intérêts suprêmes des nations arabes et africaines.
L’Afrique sort grandie par cette décision et rappelle que le continent africain est toujours un continent fier et très à cheval sur les principes qui ont permis à des dizaines de pays africains d’arracher leur indépendance malgré la sauvagerie et la brutalités des anciennes puissances colonisateurs.
Et pour ceux qui doutaient encore de la force et du rayonnement de la diplomatie algérienne et de sa force de frappe, comme ont voulu le faire croire les sbires du Makhzen, ils sont aujourd’hui édifiés sur le poids et l’importance de notre pays sur la scène internationale et sa capacité à changer le cours des choses au service des pays et des peuples opprimés.
Par Abdelmadjid Blidi

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