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Le ministre de la Justice, Abderrachid Tabi:
«Une justice indépendante et forte préservant les droits et protégeant les libertés»

La Justice c’est aussi et surtout la voix de la défense. Ainsi, en échangeant des propos avec les avocats, le ministre de la Justice a assuré la détermination de son département «a œuvré pour améliorer les conditions de la profession afin que l’avocat puisse exercer pleinement son rôle, car nous avons foi en le message de l’avocat et de la défense».

Chantier permanent pour tout État de droit, l’indépendance de la justice est essentielle dans la démarche d’édification de l’Algérie nouvelle. A ce propos, le ministre de la Justice, Abderrachid Tabi, qui était avant-hier en visite de travail à Oran, a annoncé le renforcement de l’institution judiciaire pour une meilleure qualité du service rendu aux justiciables. Cet apport prendra la forme de nouveaux mécanismes destinés spécifiquement à renforcer l’indépendance du pouvoir judiciaire. Le but de la manœuvre est d’élever la Justice au rang que lui a accordé la Constitution de 2020.
Face aux magistrats, le ministre qui a procédé à l’inauguration du nouveau siège du tribunal d’Es-Senia, est allé droit au but. « L’indépendance du pouvoir judiciaire est consacrée par la Constitution et la loi organique a été déposée au niveau du gouvernement ce qui permettra, dans les prochains jours, la mise en œuvre de nouveaux mécanismes renforçant cette indépendance», a-t-il insisté.
Aussi, M.Tabi a interpellé les magistrats pour qu’ils fassent le nécessaire pour qu’ils puissent être «au niveau des ambitions et des aspirations du citoyen pour une justice indépendante et forte préservant les droits et protégeant les libertés». Un vaste programme et un vœu que le ministre de la Justice partage avec l’ensemble de la communauté nationale.
Pour M.Tabi, «l’indépendance de la justice doit être imposée par notre comportement et notre intégrité et par des verdicts crédibles». On imagine bien que le ministre est conscient que «la bataille pour restaurer la confiance du citoyen ne se fera qu’avec une justice «équitable et impartiale».
La Justice c’est aussi et surtout la voix de la défense. Ainsi, en échangeant des propos avec les avocats, le ministre de la Justice a assuré la détermination de son département «à œuvrer pour améliorer les conditions de la profession afin que l’avocat puisse exercer pleinement son rôle, car nous avons foi en le message de l’avocat et de la défense». Mais encore faut-il que l’avocat fasse montre d’un professionnalisme nécessaire afin «d’améliorer la performance de l’avocat au profit du citoyen afin de concrétiser l’Etat de droit et une justice crédible».
La crédibilité passe aussi par un renforcement des effectifs de la défense. A ce propos, le ministre a annoncé l’organisation, en septembre prochain, d’un concours d’avocats pour attribuer 1.500 postes, ajoutant que l’Ecole nationale de formation des avocats de Sidi Aïssa prendra en charge la formation de 300 stagiaires et les 1.200 restants seront formés au niveau des universités. La qualité d’une Justice indépendante est conditionnée également par un encadrement de bon niveau, mais aussi en nombre suffisant. Visiblement conscient de cet état de fait, le ministre a annoncé la création de 1200 nouveaux postes dans les corps des greffiers et des corps communs. Ce renfort sera opérationnel dés l’année prochaine a révélé M.Tabi. Il sera réparti entre les Cours et les tribunaux au niveau national.
Concernant les promotions au sein de ces deux corps, le ministre a annoncé la mise en place d’une commission nationale au niveau de son département sous la direction du secrétaire général chargée d’étudier au cas par cas les demandes de promotions.

Relance des cellules d’exécution des décisions de justice dans les tribunaux et les Cours

Par ailleurs, e ministre de la Justice, Garde des sceaux Abderrachid Tabi a annoncé relance et l’activation des cellules d’exécution des décisions de justice au niveau des tribunaux et des Cours. Le ministre a indiqué qu’il a été décidé, la semaine dernière, de «relancer et d’activer les cellules d’exécution des décisions de justice au niveau des tribunaux et cours de justice qui étaient gelées auparavant». Le taux d’exécution à l’échelle nationale est estimé à 94%, a-t-il indiqué, notant la nécessité de connaître «les causes du disfonctionnement ou du problème concernant l’exécution des jugements».
Le ministre a rappelé qu’«il existe une commission au niveau du tribunal, réunissant le président du tribunal, le procureur de la République et un huissier de justice et tous ceux concernés par le processus d’exécution des décisions judiciaires, chargée de discuter du problème de l’exécution des décisions judiciaires». Il a relevé que «la crédibilité de la justice est dans l’exécution des décisions judiciaires» et qu’«il est indispensable de traiter ce problème afin que les chiffres concordent avec la réalité». M. Tabi «l’exécution des décisions de justice est confiée à tous les organismes de l’Etat, pas seulement au pouvoir judiciaire», et que «leur exécution commence par le citoyen, les compagnies d’assurances, la société Sonelgaz, la daïra, la wilaya et autres, et il est temps de s’attaquer à ce problème localement». Au plan de l’infrastructure, objet du déplacement à Oran du ministre de la Justice, on apprendra que six nouvelles cours administratives d’appel au niveau national sont prêtes et démarreront leurs activités à partir de la semaine prochaine, dès que l’appareil judiciaire et le personnel soient mis en place.
Yahia Bourit

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