La faculté des sciences de la terre et de l’univers de l’université d’Oran 2 Mohamed Ben Ahmed, a abrité, dimanche dernier, un forum national, le premier du genre, sur «la sécurité alimentaire et l’économie de la connaissance à la lumière des crises mondiales actuelles».
Organisée par le laboratoire d’ingénierie du développement durable, cette rencontre se veut «un espace d’échange pour proposer des leviers permettant de relever le défi de la sécurité alimentaire en Algérie».
Après le discours d’ouverture prononcé par la professeur Kheira Arabaoui, présidente du Forum, les communications se sont articulées autour de divers axes: la sécurité alimentaire, l’économie de la connaissance, les facteurs contextuels, les enjeux en matière de souveraineté alimentaire et enfin, les mécanismes nécessaires permettant de relever les défis de la sécurité alimentaire durable.
Les participants ont souligné le fait que «la question de la sécurité alimentaire est au coeur des problématiques du développement économique et même au-delà, elle touche à la souveraineté nationale».
Ce forum a permis de «mettre une mise en perspective prenant en compte à la fois l’évolution du contexte national et international en montrant la nécessité et l’urgence d’une stratégie globale axée autour de la souveraineté alimentaire».
En Algérie, la sécurité alimentaire fait face à plusieurs défis. Il y a d’abord le contexte mondial. A l’échelle de la planète, la sécurité alimentaire est mise à l’épreuve par la diminution de la surface agricole par habitant, la multiplication des phénomènes météorologiques extrêmes et une pression accrue de la démographie.
La crise sanitaire, les conflits internationaux dans différentes régions du monde ont montré les vulnérabilités des systèmes mondiaux d’approvisionnement et ont créé des tensions cycliques sur les produits agricoles et les matières premières destinées au secteur agroalimentaire.
Dans un contexte mondial aussi tendu, l’agriculture algérienne consent d’énormes efforts pour être en mesure de produire les aliments essentiels à la consommation nationale. L’enjeu est aussi de concilier sécurité et souveraineté alimentaire. L’agriculture algérienne est à un moment charnière. L’enjeu est capital.
La filière céréalière algérienne ambitionne d’accroître la céréaliculture irriguée et augmenter la production nationale pour atteindre l’autosuffisance en blé. Les participants à ce forum ont indiqué que «l’Algérie est capable, grâce à ses potentialités et ses atouts, de réaliser son autosuffisance alimentaire ».
Les participants se sont dits «satisfait des résultats positifs réalisés ces dernières années par le secteur de l’agriculture qui a contribué à plus de 14,7 % au PIB en 2022 où la valeur de la production agricole a atteint près de 4550 milliards de DA, soit une hausse de 38 % par rapport à 2021.
Le taux de couverture des besoins alimentaires par la production nationale a atteint 75 %».
Imad T