Oran

Université / Recherche : lancement d’un laboratoire de recherche mixte «Gouvernance et lutte contre la corruption»

Un laboratoire de recherche mixte «Gouvernance et lutte contre la corruption» a été lancé, lundi au Centre de recherche en anthropologie sociale et culturelle d’Oran (CRASC), dans le cadre d’une convention de coopération signée entre le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et la Haute Autorité de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption.

Le laboratoire, dédié à l’étude de la corruption et à la contribution à l’établissement d’indicateurs pour mesurer la corruption selon le contexte national, a été créé en partenariat avec le Centre de recherche en anthropologie sociale et culturelle, le Centre de recherche en économie appliquée pour le développement, l’Université d’Alger 3 «Brahim Soltan Chibout », l’Université de Blida 2 «Ali- Lounissi», ainsi que la Haute Autorité de transparence, de prévention et de la lutte contre la corruption.
La présidente de la Haute Autorité, Salima Mesrati, a indiqué dans un message lu en son nom par Ilyes Bensassi, membre de cette instance, que ce laboratoire «est le premier du genre en Algérie, compte tenu de la spécificité de son domaine et la nature des thèmes qu’il aborde.
Il permettra aux étudiants, aux enseignants et aux chercheurs d’étudier et d’analyser la corruption sous ses dimensions économiques et sociales complexes et dangereuses ».
Elle a ajouté que l’étude de ce sujet «permettra un diagnostic approfondi de la corruption sur des bases scientifiques pour identifier ses causes et les facteurs qui la contrôlent, et parvenir ainsi à des mesures et des actions efficaces pour la prévenir, la combattre et limiter ses effets négatifs sur les individus, les institutions et la société».
La création de ce laboratoire mixte figure parmi les mesures prévues dans la cadre de la stratégie nationale de prévention et de lutte contre la corruption, qui vise à «encourager les universités et les centres de recherche à intégrer la corruption comme un sujet de recherche et d’enseignement, contribuant ainsi à atteindre l’objectif stratégique visant à promouvoir la culture de rejet de la corruption dans la société et à renforcer la transparence et l’éthique dans la vie publique», a-t-elle ajouté.
Dans ce cadre, Mme Mesrati a souligné que «toutes les parties constituant le laboratoire, à savoir les cadres de l’Autorité et ses membres d’une part, et les membres du secteur de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, comprenant enseignants et chercheurs, d’autre part, travailleront ensemble pour atteindre plusieurs objectifs, dont la recherche sur les politiques publiques nationales en matière de prévention de la corruption et la production de recherches et d’études spécialisées sur la stratégie nationale de numérisation, les moyens de renforcer la transparence et la prévention de la corruption, ainsi que l’évaluation continue des outils et politiques nationales de prévention de la corruption et leur contribution à la réalisation des objectifs de développement durable».
Elle a également salué la coopération entre le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et l’Autorité qu’elle préside, soulignant que, dans ce cadre, «un programme de formation pour un Master académique en gouvernance et prévention de la corruption a été lancé pour former des cadres spécialisés qui renforceront les institutions et les organes de contrôle».
Le programme de formation a débuté dans le cadre du Master en «Gouvernance et prévention de la corruption » pour 22 étudiants de l’Ecole nationale supérieure de management de la wilaya de Tipaza, ainsi qu’un Master en «Politiques publiques et prévention de la corruption » pour 25 étudiants, dont des étudiants et des cadres de divers ministères, à l’Ecole nationale supérieure des sciences politiques de l’Université d’Alger 3.
Par ailleurs, un Master en «Gouvernance et prévention de la corruption» a été lancé à l’Université «Kasdi- Merbah» de Ouargla, au profit de 40 étudiants, et un autre en «Transparence et lutte contre la corruption » au niveau de l’Université de la formation continue, incluant 38 centres universitaires à travers le pays, avec 1.408 étudiants inscrits, a fait savoir Mme Mesrati.
Pour sa part, Aissa Mefjakh, directeur des études à la direction générale de la Recherche scientifique et du Développement technologique du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, a précisé que le laboratoire représente «un espace de recherche destiné à répondre aux besoins réels de l’Autorité nationale de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption, qui représente l’Etat».
M. Amer Manaa, directeur du Centre de recherche en anthropologie sociale et culturelle, a, quant à lui, estimé que ce laboratoire mixte constitue «un espace incarnant l’engagement commun entre les institutions académiques et de recherche et les autorités exécutives et administratives, à faire face à l’un des problèmes les plus complexes des sociétés, à savoir la corruption sous toutes ses dimensions sociales, culturelles, économiques et institutionnelles».
Le lancement officiel de ce laboratoire a eu lieu en présence du délégué local duMédiateur de la République Baghli Choaïb, du président de la Conférence régionale des universités de l’ouest (CRUO), Ahmed Chaalal, des présidents des Universités d’Alger 3 et de Ghardaïa, des membres de l’Autorité nationale de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption, ainsi que d’enseignants, de chercheurs et de représentants de la société civile.

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