Oran

Vaccination contre la rage : une nouvelle technique introduite à l’EPSP d’Es Seddikia

Dans le cadre de l’amélioration continue des services de santé et conformément aux nouvelles directives émanant du ministère de la Santé, l’Établissement public de santé de proximité (EPSP) d’Es Seddikia a lancé une journée de formation et de mise en pratique dédiée à la prise en charge du risque lié à la rage.

Cette initiative marque le passage à une nouvelle technique de vaccination, par injection intradermique, et s’adresse dans un premier temps au personnel paramédical de ladite polyclinique , avant d’être élargie à l’ensemble des structures de santé de proximité de la wilaya. La session, encadrée par des spécialistes, porte spécifiquement sur l’administration du vaccin antirabique par voie intradermique. L’objectif recherché est double. Il porte d’une part, sur la formation des équipes soignantes aux gestes techniques précis que nécessite cette méthode afin d’assurer une protection optimale des patients. Il vise, d’autre part, l’optimisation de la gestion des doses de vaccin et la réduction des coûts liés à la prophylaxie, tout en garantissant la même efficacité thérapeutique. Selon les responsables de l’EPSP, ce type de formation pratique vise à doter les soignants des compétences et des connaissances indispensables à la bonne réalisation de cette procédure, particulièrement dans le cadre de la prise en charge des personnes exposées au virus. «En améliorant la maîtrise technique du personnel, nous améliorons aussi la rapidité et la qualité de l’intervention auprès des patients», a expliqué un cadre médical présent lors de la session.
La rage, rappelle-t-on, est une maladie virale mortelle transmise à l’être humain par la salive d’animaux infectés, le plus souvent à l’occasion d’une morsure. Si, dans certains pays développés, les principaux vecteurs sont les chauves-souris, coyotes, renards, ratons laveurs ou moufettes, dans de nombreux pays en développement, ce sont les chiens errants qui représentent la principale source de contamination humaine. Une fois les premiers symptômes apparus chez une personne infectée, l’issue est presque toujours fatale. C’est pourquoi la prévention, par la vaccination post-exposition, est essentielle. Toute personne potentiellement exposée doit recevoir rapidement les injections nécessaires afin d’éviter le déclenchement de la maladie. En Algérie, les autorités sanitaires rappellent régulièrement aux citoyens la nécessité de consulter immédiatement après tout contact suspect avec un animal errant ou sauvage. Les polycliniques et structures de santé de proximité sont équipées pour assurer cette prise en charge préventive. À Oran, cette première session marque donc une étape importante dans la modernisation des protocoles de traitement.
La généralisation progressive de la méthode intradermique devrait non seulement renforcer la protection des patients, mais également améliorer l’efficacité des campagnes de prévention contre la rage, une pathologie qui reste, à l’échelle mondiale, un problème majeur de santé publique.

Yacine Redjami

 

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