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Viandes rouges : le développement de la filière nécessite une stratégie

Le Directeur général de l’entreprise algérienne des viandes rouges d’Alviar Lamine Derradji a indiqué hier que le développement de la filière des viandes rouges nécessite l’élaboration d’une stratégie nationale.

Il a affirmé que l’objectif de cette stratégie est d’avoir une visibilité dans la filière pour satisfaire la demande nationale marquée par un déficit de 10 millions de têtes. Lors de son passage sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale, M. Derradji a affirmé que plusieurs facteurs sont à l’origine de la cherté de la viande rouge.
En termes de consommation locale, il a fait savoir que les Algériens consomment 55.000 tonnes de viande par an, l’équivalent d’une facture de 400 milliards de dinars dont une partie est absorbée par le circuit informel. L’invité de la chaîne III a souligné qu’un afin de satisfaire le besoin national en viande il faut avoir une stratégie pour relancer la filière. Il a précisé que la hausse des prix de la viande rouge ne concerne pas que l’Algérie. « La cherté de cet aliment obéit à plusieurs paramètres ayant affecté le marché mondial dont la pandémie du coronavirus et la guerre en Ukraine », a-t-il déclaré. Il a évoqué d’autres facteurs, à savoir « la sécheresse qui a touché essentiellement les pays producteurs, ainsi que la baisse accrue de la production en Europe ».
Déplorant le fait que le recensement du cheptel national n’a pas été fait en Algérie depuis 2020, M. Derradji a fait quelques propositions pour développer la filière. Il s’agit de la « reconstitution du cheptel national, organiser des réunions pour mettre à l’œuvre des recommandations sur les aides incitatives pour sauver l’élevage, vivier de la production nationale, et relancer la steppe, en dégradation ». « Qui dit relancer la production animale, dit relancer la production végétale, en créant des centres d’élevage avec des zones de pâturage pour ainsi passer de l’élevage intensif à l’élevage extensif », a-t-il déclaré.
Il convient de rappeler que M. Derradji avait indiqué le 21 mars dernier que le marché national sera alimenté par une quantité de 30 000 tonnes de viande rouge fraîche avec un prix compétitif qui ne dépasse pas les 1200 DA pour un kilogramme. Il a précisé que la Radio nationale que cette quantité qui a été importée sera distribuée par son entreprise sur le marché national par tranches tout au long du mois sacré du Ramadhan. Le responsable avait affirmé que des conventions sanitaires ont été signées avec un certain nombre de pays exportateurs de viande tels que le Brésil, le Soudan, l’Inde, la Colombie et la Pologne. « L’objectif est de garantir la conformité aux normes sanitaires des viandes importées et d’assurer que l’abattage soit fait dans le respect du rituel halal », a déclaré M. Derradji, précisant que des vétérinaires algériens ont pris part à ces opérations. Il a rappelé, à la même occasion, que les préparatifs pour l’importation de la viande rouge ont été lancés à la mi-janvier de l’année en cours. « L’opération comprend l’importation de 20 000 tonnes de viande fraîche et 10 000 têtes de veaux destinés à l’abattage », a-t-il précisé.
Mohand S

 

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