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Zone frontalière algéro-Tunisienne : co-développement, zones franches et solidarité

Saluant le «rôle important» assuré par les corps de sécurité des deux pays, M. Merad a salué le rôle de l’Armée nationale populaire (ANP), des gardes-frontières, des douanes et autres corps de sécurité stationnées aux frontières qui «frappent d’une main de fer tous ceux qui tenteraient de porter atteinte à notre sécurité, stabilité ou notre économie».

Les frontières algéro-tunisiennes concentrent l’intérêt d’Alger comme de Tunis. Conscient de cette obligation de stabiliser la bande frontalière pour en faire un espace de co-développement, les ministres de l’Intérieur algérien et tunisien se sont réunis, avant-hier, à Alger autour d’une session, la première du genre, de la Commission bilatérale pour le développement et la promotion des régions frontalières entre les deux pays.
D’emblée, les officiels algériens et tunisiens ont présenté leur sujet comme figurant parmi les «priorités de l’heure». Ainsi, Brahim Merad pour l’Algérie et Kamel Feki, pour la Tunisie ont compilé l’ensemble des préoccupations de l’un et l’autre et affiché leur satisfecit «des résultats de cette session qui s’est soldée par l’adoption d’une feuille de route aux contours bien définis qui renferme de véritables projets, placés au cœur des priorités de l’heure», comme l’a d’ailleurs exprimé le ministre tunisien de l’Intérieur. Le motif de cette satisfaction tient dans une série de projet qui «consistent notamment à mettre en place un système commun pour la prévention, la détection précoce et l’intervention pour lutter contre les feux de forêt», a précisé le ministre, expliquant que «la partie algérienne s’est engagée à faire parvenir à son homologue tunisienne, dans un premier temps, un document d’orientation avant le 10 février prochain et à accélérer le parachèvement du projet d’étude sur le développement des échanges commerciaux et économiques via les frontières entre El Taref et Jendouba, dans le cadre du programme AFTIAS».
Cette feuille de route prend en charge «l’étude d’un projet de création d’une compagnie algéro-tunisienne d’expositions qui sera chargée de l’organisation annuelle de nombre de projets au niveau des wilayas frontalières tout en contribuant à la création d’une dynamique commerciale le long de la bande frontalière», a révélé le ministre de l’Intérieur, Brahim Merad. Il s’agit également, poursuit-il, de «développer les chaînes de valeur en matière de plantes à intérêt médicinal et aromatique, de culture du figuier de barbarie et des oliviers, de viandes rouges et blanches, de produits laitiers et de légumes destinés à la déshydratation et à la conservation», outre «la création d’une zone de libre-échange commune» dans les régions de Taleb Larabi et Hazoua.
M.Merad a, en outre, souligné l’engagement de «former les stagiaires algériens dans les domaine du tourisme, de l’hôtellerie et de la pêche au niveau de l’école de tourisme d’Ain Draham et des centres de formation touristique à Tabarka», en sus «de l’échange de formation entre les wilayas d’Ouargla et de Tataouine dans les domaines de l’énergie et du pétrole du côté algérien, et des services de l’hôtellerie et du tourisme du côté tunisien».
Les walis de Souk Ahras et de Kef ont convenu «d’étudier le projet de création d’une zone d’activités économiques communes», d’autant que la wilaya de Souk Ahras dispose d’une zone d’activités économiques dans la ville de Sidi Fradj, qui est en phase finale de réalisation sur une superficie de 50 hectares comprenant soixante parcelles.
Le ministre a salué la décision de «tenir des réunions périodiques d’évaluation et de suivi des propositions et des projets» émanant de cette session. Saluant le «rôle important» assuré par les corps de sécurité des deux pays, M. Merad a salué le rôle de l’Armée nationale populaire (ANP), des gardes-frontières, des douanes et autres corps de sécurité stationnées aux frontières qui «frappent d’une main de fer tous ceux qui tenteraient de porter atteinte à notre sécurité, stabilité ou notre économie». Il a affirmé, dans ce sens, que «la coordination entre les deux pays en matière de sécurité constitue l’un des points forts que nous partageons», soulignant l’impératif de «renforcer la concertation et la coordination bilatérale» à ce propos pour «faire face aux défis sécuritaires et leurs répercussions, notamment la migration clandestine et la contrebande».
Nadera Belkacemi

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