Le décor de l’existant planté, les responsables de Sonatrach ont expliqué qu’à court et moyen terme la compagnie a la ferme intention de concrétiser un programme de réalisation de 6 projets de développement de la pétrochimie.
Le groupe Sonatrach met le paquet sur le développement de l’aval pétrolier. La compagnie nationale d’Hydrocarbures entend investir 11 milliards de dollars en cinq ans. Le plan quinquennal qui a déjà démarré en 2022, poursuit l’objectif ambitieux de développer significativement la pétrochimie et le raffinage. Le directeur de la Division Méthodes et Opérations de l’activité Raffinage et Pétrochimie (RPC) de Sonatrach, Miloud Amara, qui a fait cette annonce, ce jeudi dans une émission de la télévision nationale, a souligné que les 11 milliards en question, entraient «dans le cadre du budget d’investissement alloué au titre du plan quinquennal 2022-2026, estimé à 40 milliards Usd».
Avec cette somme colossale, Sonatrach entend renforcer l’approvisionnement du marché national en matières premières pétrochimiques pour l’industrie en général, et les PME-PMI en particulier. L’objectif assigné à cette stratégie consiste en la réduction de l’importation et ses transferts en devise, a expliqué M. Amara. Un autre cadre de Sonatrach, Hacène Lama, directeur de la Division Exploitation Pétrochimie, a souligné que Sonatrach dispose déjà de 7 complexes pétrochimiques pour la transformation à l’échelle nationale. Ces infrastructures, dont deux sont la propriété de Sonatrach à 100 %, emploient plus de 3000 travailleurs. Ils ont permis de valoriser près de 5 milliards de m3 de gaz naturel au cours de l’année et d’exporter plus de 1 milliard USD en produits pétrochimiques en 2019. Ce chiffre est appelé à être multiplié en 2022.
Le décor de l’existant planté, M. Lama a expliqué qu’à court et moyen terme la compagnie a la ferme intention de concrétiser un programme de réalisation de 6 projets de développement de la pétrochimie. Il a rappelé la réalisation de 3 projets par la Sonatrach et de 3 autres dans le cadre du partenariat avec les étrangers. Il s’agit du projet MTBE (Méthyl tert-butyl éther), utilisé comme additif pour améliorer la production de l’essence sans plomb au niveau des raffineries et renoncer ainsi à son importation. Le démarrage de ce projet a eu lieu récemment au niveau de la zone industrielle d’Arzew.
Le second projet porte sur la réalisation d’une unité de production de l’alkyle-benzène linéaire (LAB) à Skikda, utilisé dans la fabrication des détergents, avec une capacité de production de 100.000 tonnes/an, ce qui permettra de réduire l’importation et d’ériger l’Algérie en pays exportateur de ces produits.
Le troisième projet concerne le complexe de craquage du naphta et du gaz de pétrole liquéfié (GPL) avec une capacité de production de 1 million de tonnes/an qui sera réalisé au niveau de la zone industrielle de Skikda. En plus de ces installations, le même responsable a évoqué le projet en réalisation, en Turquie, d’un complexe pétrochimique de transformation du propane en polypropylène, dans le cadre d’un projet d’investissement à l’étranger pour le groupe Sonatrach. Il y a également le projet de Sonatrach avec une entreprise française pour la réalisation d’une unité pour la production de 550.000 tonnes/an de polypropylène à Arzew, ainsi qu’un autre projet à Arzew pour la production du méthanol et de ses dérivés pour répondre aux besoins en engrais du secteur de l’agriculture en Algérie.
Concernant la réalisation à Skikda d’une unité de production de l’essence linéaire utilisé dans la fabrication des détergents, M. Amara a fait savoir que ce projet est en cours de réalisation et que le contrat de réalisation sera signé en mars 2023 après achèvement de la phase de sélection du partenaire, précisant que le délai de réalisation a été fixé à 36 mois.
Nadera Belkacemi