EDITO

2025 et le retour de Trump

Voilà, 2025 nous y sommes. C’est certes encore le temps des fêtes, et des gueules de nous, mais on craint que cette gueule de bois on mettra beaucoup de temps à s’en défaire.

Cette année, il est vrai, s’annonce des plus difficiles, car 2024 n’a pas vraiment apaisé les feux déjà allumés, ni les feux qui couvaient. Si en Europe on croit fermement à la fin, ou tout au moins, au début de la fin du conflit ukrainien, il n’en est pas de même ailleurs.

Et le personnage central dans beaucoup d’événements qui pourront marquer cette année naissante, c’est sans conteste le nouveau président américain Donald Trump, qui prendra ses fonctions le 20 janvier prochain. Dans trois semaines donc, on verra en action un homme qui a promis beaucoup de choses et qui a surtout menacé pour beaucoup d’autres.

Ainsi, pour lui, le conflit entre la Russie et l’Ukraine peut être réglé en 24 heures. Du moins, c’est là l’une de ses promesses phares lors de sa campagne électorale. Ce conflit, qui dure depuis février 2022 sans que personne ne puisse le régler, ou plutôt sans que personne n’ait voulu le régler, ne prendra au prochain président américain que quelques heures.

Il faut dire que le coup est possible. Peut-être que ça prendra plus que 24 heures, mais il peut prendre fin rapidement, car tout le monde sait que si l’Ukraine a pu tenir face au rouleau compresseur russe tous ces mois, c’est en grande partie grâce au soutien inconditionnel et total des Occidentaux et notamment de l’administration Biden, qui a versé à Kiev et à Volodymir Zelensky des milliards de dollars dans cette guerre.

Ce qui ne sera pas le cas pour Trump et son administration, qui ont clairement annoncé fermer les vannes.

Pour le Proche-Orient, les positions pro-sionistes de Trump sont connues, et on en a déjà eu un large aperçu lors de son premier mandat. D’ailleurs, son entourage a déjà menacé de frapper fort si “les otages ne sont pas libérés avant le 20 janvier”, c’est-à-dire avant son investiture.

Des menaces intolérables quand on sait que Ghaza est déjà un champ de ruines, que près de 50.000 innocents civils palestiniens ont déjà été tués, que la famine, le froid et les maladies menacent de tuer des milliers d’autres dans une bande sous blocus total et où il ne reste aucun hôpital debout.

Le monde, il est clair, n’aura rien de meilleur, sauf grand miracle, en cette année 2025. L’injustice continuera de régner, et les puissants du moment à mener la vie dure aux plus faibles et aux plus démunis.

Par Abdelmadjid Blidi

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