EDITO

L’Afrique, ses enfants et ses prédateurs…

Les Africains se sont réunis, avant-hier et hier, à Oran. Ils l’ont fait avec enthousiasme parce qu’ à partir du premier janvier prochain, ils auront un sérieux représentant au Conseil de sécurité de l’Onu. Il s’agit bien entendu de l’Algérie qui y a été élue pour un mandat de deux ans. C’est important pour les Africains en sens que la présence d’un grand pays du continent au sommet de la hiérarchie politique mondial donnera, à n’en pas douter, plus de visibilité à l’Afrique. Il n’est pas dit pour autant que le continent noir gagnera en poids politique, en raison justement du caractère injuste de la gouvernance mondiale, mais il est certain, et les Africain le savent pertinemment, que l’Algérie défendra crânement le droit de l’Afrique à l’expression. Aucun membre permanent du Conseil de sécurité n’osera lui faire la leçon ou l’obliger à une quelconque posture. L’Algérie est véritablement indépendante et souveraine. Et c’est à ce niveau que les dirigeant du continent mesurent l’importance d’une présence algérienne au Conseil de sécurité de l’Onu.
Les Occidentaux qui ont tout fait pour réduire à sa plus simple expression la glorieuse époque de la décolonisation savent également, de leur côté, que le réveil de l’Afrique lui en coûtera beaucoup. C’est pour cette principale raison que leurs médias suivent le développement de la situation en Afrique en insistant sur les aspects sombres et jamais sur les belles réalisations qui existent, pourtant. En Algérie, en Afrique du Sud, au Nigeria et un peu partout dans la vaste terre d’Afrique, des hommes et des femmes produisent, améliorent la vie de leurs concitoyens, réalisent des succès avérés. Mais rien de tout cela n’a droit au regard pour les Occidentaux qui renvoient aux opinions africaines une image détestable d’eux-mêmes. Et lorsque on se déteste, on n’avance pas.
A bien suivre les discours et les commentaires politiques occidentaux, on a vraiment l’impression que l’esclavage et la colonisation étaient autant de promenades de santé. Ceci expliquant cela, ils tentent de convaincre les Africains que les nombreuses positions militaires dans de nombreux pays d’Afrique est une aubaine pour les peuples. On évite bien sûr d’évoquer les déplacements des populations par dizaines de milliers, les risques sérieux d’enlisement dans des Etats ruinés par une longue et pénible guerre contre le terrorisme que l’Occident lui-même a créé en détruisant la Libye.
L’Algérie ne manquera pas de révéler la vérité et mettre les membres permanents du Conseil de sécurité de l’Onu devant leurs responsabilités historiques. Le représentant algérien dira clairement que la vraie mission des instances internationales consiste en un accompagnement sérieux de l’Afrique pour la sortir du sous-développement. Une grande partie de l’Afrique est dans cette situation. Mais franchement qui s’en soucie en Occident ? Certainement pas les propriétaires de leurs médias, dont une bonne partie sont des prédateurs de l’Afrique.
Par Nabil.G

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