Oran

300 Locaux commerciaux inoccupés depuis 12 ans à Ain El Turck : des citoyens réclament leur réattribution

Réalisés en 2012 dans le cadre d’un programme présidentiel et attribués quelques années plus tard aux jeunes chômeurs de la commune, les 300 locaux commerciaux d’Aïn El Türck n’ont à ce jour, soit 12 ans après, jamais été fonctionnels sauf pour servir de lieu de beuverie et autres vices.

Un casse-tête que ne sont arrivées à résoudre, ni l’administration ni les autorités locales, confrontées depuis à une grosse colère d’une partie de la population dans le besoin non bénéficiaire.
Au jour d’aujourd’hui, cette colère n’a pas baissé chez nombre de pères de familles qui requièrent une sage et courageuse décision des pouvoirs publics locaux pour la réattribution de ces 300 locaux aux jeunes méritants, «ceux-là même qui ont besoin de construire dignement leur vie socioprofessionnelle », rétorquent ces chefs de famille, soucieux de l’avenir de leurs enfants auxquels, confient-ils, « s’offrent peu d’opportunités d’emploi dans la commune d’Aïn El Türck». Offusqués, certains chefs de familles refusent, malgré situation de précarité sociale, que leurs enfants n’aient d’autre choix que de travailler en qualité de « petites mains » dans des hôtels ou autres établissements mal famés. « Nos enfants sont en majorité diplômés, certains ont des métiers artisanaux prometteurs qui s’intègrent aisément dans l’activité économique du pays, d’autres sont détenteurs de Master 2 et sont de ce fait, aptes à lancer leurs affaires dans le cadre des dispositifs mis en place par l’Etat pour la création de PME et PMI si l’occasion leur est offerte par l’accès à un local commercial pour y exercer leurs activités», avancent des chefs de familles outrés de la rocambolesque situation dans laquelle se trouvent les 300 locaux commerciaux d’Aïn El Türck, dont une grande partie a été revendue à de tierces personnes, ou d’autres dont les bénéficiaires ont quitté le territoire, quand ces locaux ne servent pas de refuges pour les marginaux . Pour leur part, des observateurs locaux estiment que ces locaux abandonnés depuis plus d’une décennie, peuvent constituer un véritable vivier pour le tourisme et l’activité artisanale y afférente. Les pères de familles suggèrent que les compteurs soient remis à zéro et procéder à une redistribution adaptée aux centaines de jeunes et d’artisans réellement dans le besoin et animés de bonne volonté.

Karim Bennacef

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