La route transsaharienne qui relie l’Algérie à plusieurs pays africains vise à réduire les coûts des transports des personnes et des marchandises, à faciliter les échanges commerciaux et surtout les exportations algériennes vers le continent africain.
Dans l’optique d’encourager les exportations et les échanges via la transsaharienne, le Comité de liaison de la route transsaharienne (CLRT), composé de l’Algérie, du Mali, du Niger, de la Tunisie du Nigeria et du Tchad, sera transformé en un corridor économique. Pour acter cette décision, une réunion à laquelle prendront part les ministres des six pays membres du Comité de liaison de la route transsaharienne se tiendra le 27 juin prochain. C’est ce qu’a annoncé, hier, le secrétaire général du Comité, Mohamed Ayadi. Intervenant sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale, il a affirmé que la transformation du CLRT en un corridor économique, facilitera le transit rapide des transporteurs nationaux et étrangers chargés de l’acheminement des marchandises vers des pays du continent africain. «Les services du Premier ministère ont donné leur accord pour que se tienne le 27 juin une rencontre qui réunira les ministres des six pays membres pour qu’ils puissent se prononcer sur la transition ou l’évolution de ce comité vers un corridor économique», a détaillé M. Ayadi.
Signalant que le projet de la transsaharienne enregistre une avancée de 90%, l’intervenant a affirmé qu’en tête de ce corridor, il y aura le Conseil des ministres, le coordinateur qui est le SG et également plusieurs comités, notamment des transports, des routes, des finances et du commerce. «Les représentants des 6 pays se réunissent pour examiner, ensemble, ce qui peut faciliter les échanges commerciaux et le passage au niveau des douanes ainsi que les aspects financiers», a-t-il indiqué, soulignant qu’il y a une possibilité pour faciliter les échanges commerciaux entre les six pays membres du CLRT.
Dans ce contexte, M. Ayadi a rappelé que les objectifs de la transsaharienne sont : faciliter les déplacements et réduire le coût du transport, ce qui permet de devenir compétitif. Il a affirmé que la mise en place du corridor sera suivie par une opération d’informatisation en vue de réduire le plus possible le coût du produit et de son transport et cela va aider au développement économique de la région.
Il a affirmé que selon une étude réalisée par le CLRT, les échanges avec les autres pays membres de ce comité représentent 3% du volume global des échanges de l’Algérie. La transformation de la transsaharienne en corridor encouragera la hausse du volume des échanges de l’Algérie avec les membres du CLRT. Sur ce sujet, M. Ayadi a affirmé qu’afin d’atteindre cet objectif, il faut mettre des facilitations et éliminer les problèmes au niveau des frontières et d’assurer des encouragements sur le plan financier.
Dans le cadre de l’encouragement des échanges commerciaux, l’intervenant a appelé à changer la réglementation des changes de l’Algérie, «afin de prendre nos parts de marché comme les autres pays qui soient ou non intégrés au projet». Il a affirmé enfin que transsaharienne constitue la démonstration «de notre capacité de travailler ensemble et en bonne harmonie», soulignant que l’Algérie, dans ce sens, a joué un rôle particulièrement important, à la fois par l’organisation et par sa contribution marquante dans la réalisation de ce projet.
Samir Hamiche