Ce lifting gouvernemental en pleine rentrée sociale donne le ton à la vision du président de la République qui, dans pas mal de secteurs, privilégie la stabilité et la poursuite des missions de départements-clé, à l’image du Commerce extérieur, pour conforter les exportations hors hydrocabures.
Le gouvernement Aïmen Bebderrahmane a été légèrement remanié ce jeudi sur décision du président de la République. Six ministères ont changé de locataires pour cinq nouveaux rentrants dans l’équipe gouvernementale. Ainsi, les départements de la Santé, l’Industrie pharmaceutique, l’Intérieur, l’enseignement supérieur, les Travaux publics et les Transports ont été concernés par ce remaniement. Le premier constat à faire pour ce changement est relatif au poids de certains départements. Il y a d’abord un ministère régalien, celui de l’Intérieur qui voit démarquer un nouvel arrivant. Il s’agit de Brahim Merad qui n’est pas à proprement parler un inconnu au bataillon, puisqu’il a déjà dirigé la médiature de la République et, à ce titre, il a été à la manœuvre de l’opération déblocage de près d’un millier d’entreprises bloquées par la bureaucratie. Un succès qui lui a valu une « promotion », mais aussi par ses contacts soutenus avec l’administration local, il a certainement démontré des qualités managériales. Le ministre qu’il remplace à l’Intérieur ne quitte pas le gouvernement. En effet Kamel Beldjoud prend le portefeuille du Transport, en remplacement de Abdallah Mouldji. Ce dernier reste dans l’exécutif puisqu’il est nommé Secrétaire général de la présidence de la République. Ce poste était vacant depuis le décès de son titulaire Mohamed El-Amine Messaid le 20 août dernier à l’âge de 70 ans.
Les cinq autres changements ont concerné prioritairement le département des Travaux publics, de l’hydraulique et des infrastructures de base. Un mega ministère qui revient désormais à Lakhdar Rekhroukh, PDG du groupe Cosider. Il remplace Kamel Nasri, pour lequel, il n’est pas prévu un autre poste dans l’exécutif. Cette nomination poursuit certainement l’objectif de la maitrise des ouvrages lancés par l’Etat, histoire d’éviter les retards de livraisons. La longue expérience de M.Rekhroukh à la tête de Cosider explique largement sa nomination. L’autre département touché par le remnaiement est celui de la Santé. Abderrahlmanbe Benbouzid quitte le gouvernement. Abdelhak Saihi qui lui succède aura la lourde mission de réformer le système national de santé. M.Benbouzid a, lui été appelé à une autre fonction. Toujours dans le secteur de la Santé, il y a lieu de retenir le départ de Lotfi Benbahmed et son remplacement par Ali Aoun, désormais ex-directeur général de la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH). Ce remaniement a concerné le ministère de l’Enseignement supérieur. En effet, le président Tebboune a nommé Hamid Badari en remplacement de Abdelbaki Benziane.
Ce léger remaniement confirme également les ministres qui ont conservé leurs postes. De fait, le chef de l’Etat a maintenu dans leurs postes les ministres des Affaires étrangères Ramtane Lamamra, de la Justice Abderrachid Tebbi, de l’Energie et des mines, Mohamed Arkab, de l’Education nationale Abdelhakim Belabed, du Commerce Kamel Rezig et des Finances Brahim Djamel Kessali.
Ce lifting gouvernemental en pleine rentrée sociale donne le ton à la vision du président de la République qui, dans pas mal de secteurs, privilégie la stabilité et la poursuite des missions de départements-clé, à l’image du Commerce extérieur, pour conforter les exportations hors hydrocabures ou encore l’Education nationale où le défi de l’introduction de l’anglais au primaire doit être couronné de succès. D’autres ministères n’ont pas changé de locataires, comme celui de l’Industrie qui a la mission de faire aboutir le code des investissements, ainsi que celui des Affaires étrangères, qui prépare le prochain Sommet de la Ligue des Etats arabes, constituent à deux la pierre angulaire de l’action de l’exécutif durant le quatrième trimestre de l’année en cours.
Yahia Bourit