Lors de ce deuxième jour de plénière, présidée par le président de l’APN, M. Brahim Boughali, en présence du Premier ministre et de membres du gouvernement, les critiques n’ont pas manqué en rapport avec le retard accusé en matière de développement dans certaines régions enclavées.
Au lendemain de la présentation par le Premier ministre, Aïmen Benabderrahmane, de la Déclaration de politique générale du gouvernement , l’ambiance au sein de l’APN est retombée de plusieurs crans avec un hémicycle clairsemé. Mais cette baisse de pression sur l’exécutif n’engage pas les députés qui se relayent pour prendre la parole. En effet, le verbe s’est voulu, hier, ferme et sans concession. De quelques obédiences qu’ils soient, les parlementaires ont nuancé les propos optimistes du Premier ministre en étalant des situations contredisant les chiffres du gouvernement dans l’Algérie profondes. Des hôpitaux programmés et non lancés, des écoles surchargées, des routes en mauvais état…. Brefs, les plaintes n’avaient pas manqué lors des interventions des députés.
Lors de ce deuxième jour de plénière, présidée par le président de l’APN, M. Brahim Boughali, en présence du Premier ministre et de membres du gouvernement, les critiques n’ont pas manqué en rapport avec le retard accusé en matière de développement dans certaines régions, notamment enclavées, en raison du laxisme des responsables et la non application des orientations du président de la République. Les nombreux parlementaires de l’intérieur du pays ont appelé à accorder davantage d’intérêt aux préoccupations des citoyens qui pâtissent de prestations médiocres notamment dans le secteur de la santé.
Ce «coup de colère» des élus de la nation est également adressé aux ministres de la République qui, selon des députés qui ont pris la parole, ne respectent pas le pouvoir législatif, en ne prenant pas en considération les remarques et constats des députés sur des questions précises en rapport avec le développement local, notamment. Il n’en reste pas moins que malgré le verbe vif, les élus de la nation ne cèdent pas au pessimisme et reconnaissent pas mal de points positifs dans le bilan du gouvernement Benabderrahmane. C’est ainsi que l’on a également enregistré des déclaration de députés, valorisant l’engagement du gouvernement de présenter la Déclaration de politique générale, et ce, en «concrétisation des engagements et des orientations données par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, pour un véritable processus démocratique qui répond aux aspirations du peuple algérien», a rappelé un député du FLN.
Cette question de principe démocratique satisfaite, les avis des députés étaient, pour le moins, diversifiées. Entre ceux qui y sont favorables et d’autres qui critiquent certains de ses détails, la palette des points de vue était assez large. On retiendra, par exemple, l’intervention d’un député RND, focalisée sur «la performance de certains secteurs, notamment ceux concernés par la gestion des affaires du citoyen dans sa vie quotidienne». L’intervenant a appelé à «définir une vision prospective autour des dossiers récurrents sur la scène nationale comme les incendies qui requièrent désormais la mise en place de plans plus efficaces, en vue de faire face à leurs séquelles dramatiques». Son collègue du FLN, a affirmé que le parachèvement de l’édification institutionnelle de l’Etat, se veut «un indicateur positif du processus emprunté aujourd’hui par l’Algérie», estimant que le bilan du gouvernement «est très encourageant, à condition de le généraliser à tous les secteurs, notamment la santé et l’éducation».
Dans les rangs de l’opposition, une députée du MSP a indiqué que «certains objectifs fixés dans le plan d’action du Gouvernement, ne sont pas mentionnés dans la Déclaration de politique générale». Levant ce lièvre, elle a insisté sur l’urgence de «remédier aux insuffisances auxquelles fait face le secteur de la santé dans les wilayas du Sud et de traiter les dossiers de la retraite et de l’éducation». Quant aux indépendants, un député de ce groupe a évoqué les souffrances des malades atteints de cancer, appelant à la nécessité de «leur assurer une meilleure prise en charge et d’accorder une importance particulière au secteur de la santé». Les débats se poursuivent dans la journée d’aujourd’hui et le Premier ministre répondra demain aux préoccupations des députés.
Yahia Bourit