Le président de l’Association nationale des commerçants et artisans algériens, Hadj Tahar Boulanouar, a affirmé que le déploiement d’un réseau de distribution performant de produits alimentaires permet de réguler le secteur et de stabiliser les prix.
Il a affirmé qu’un réseau de distribution dense permet d’éradiquer l’informel, assurer la disponibilité de l’offre et garantir une stabilité des prix. « La création d’un réseau de distribution moderne et constitué d’un nombre suffisant de marchés de gros, de détail et de proximité est très important pour réguler le marché de produits alimentaires », a-t-il déclaré lors de son intervention sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale.
Il a annoncé à cette occasion la réalisation en cours de 6 marchés de gros qui s’ajouteront aux 47 déjà existants et répartis à travers le pays. Il a soulevé toutefois un déficit en termes de marchés de détail et de proximité révélant que le nombre de marchés existants en Algérie, toutes catégories confondues, ne dépassent pas 1800. « Le total de 1800 marchés au niveau national est insuffisant par rapport au nombre de la population ainsi que la superficie de l’Algérie et l’important nombre de communes », a-t-il insisté, appelant à la réalisation de nouveaux marchés. M. Boulanouar a fait savoir qu’entre 500 et 700 marchés verront le jour au cours de prochaines années, ce qui permettra d’encourager les producteurs, éradiquer l’informel et garantir la stabilité de prix. « Chaque commune doit avoir au moins son marché de proximité pour qu’il soit proche des citoyens », a-t-il ajouté.
Expliquant l’apport entre l’augmentation du nombre des marchés et la lutte contre la spéculation, le président de l’Association nationale des commerçants et artisans algériens a estimé que « le spéculateur profite du manque de marchés de proximité et du dysfonctionnement dans le réseau de distribution ». Il a affirmé pour ce qui est des marchés de gros, qu’ils encourageront l’investissement et renforceront le lien entre le producteur et le distributeur.
Par ailleurs, M. Boulanouar a mis en avant l’aspect de la modernisation et de la numérisation des marchés qu’il faut encourager tout en soulignant ensuite le problème du manque de chiffres fiables permettant de réguler le marché. Il a évoqué la récente déclaration du président de la République qui, lors des assises de l’agriculture, avait révélé qu’au moment où on croyait avoir 32 millions de tête d’ovins, l’on découvre que nous n’en avons en réalité que 19 millions de tête, ce qui nous a contraints à importer de la viande fraîche bovine pour les besoins du marché.
Mohand S