Les prix du pétrole ont connu une chute supérieure à 1% hier, se stabilisant à 74,17 dollars le baril. Cette baisse s’explique par le rebond du dollar et par un indicateur macroéconomique américain défavorable, qui s’ajoute à la perspective de la reprise des exportations irakiennes vers la Turquie.
Le prix du baril de pétrole de la mer du Nord, pour livraison en juillet, a enregistré une baisse de 1,08%, clôturant à 74,17 dollars. De son côté, le West Texas Intermediate (WTI) avec échéance en juin a reculé de 1,17%, atteignant 70,04 dollars le baril.
Les experts expliquent que la dynamique du dollar pénalise les cours du pétrole, soulignant que la devise américaine a regagné près de 1,5% par rapport à l’euro en l’espace de deux jours. Par ailleurs, la déclaration du ministre irakien du Pétrole, Hayan Abdel-Ghani, selon laquelle il n’y aura pas de réduction supplémentaire de la production de l’OPEP et de ses alliés de l’accord OPEP+ lors de la prochaine réunion ministérielle du 4 juin, exerce également une pression à la baisse sur les prix.
Dans le même ordre d’idées, l’incapacité de l’OPEP+ à soutenir durablement les cours du pétrole après que huit membres ont annoncé des coupes atteignant 1,16 million de barils par jour en avril dernier, nourrissait jusqu’à présent l’incertitude quant à une éventuelle réduction supplémentaire prévue en juin.
Jeudi, les prix du pétrole avaient déjà fléchi avec l’annonce officielle de la demande de l’Irak à la Turquie en vue de la reprise des exportations de brut. En temps normal, ces exportations représentent environ 450 000 barils par jour. La baisse des prix du pétrole résultant de ces différents facteurs témoigne des défis auxquels le marché de l’énergie est confronté actuellement. Les investisseurs et les acteurs du secteur suivront de près l’évolution des indicateurs économiques et des décisions prises par les pays producteurs lors de la prochaine réunion de l’OPEP, prévue le 4 juin.
Noreddine O