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Assurances : le secteur ne représente que 2,5% du PIB africain

L’Algérie abritera la 49e conférence et Assemblée générale de l’Organisation africaine des assurances (OAA) qui se tiendront à Alger du 28 au 31 mai courant.

Le Président-directeur général de la Caisse nationale de la mutualité agricole (CNMA) et vice-président de l’Organisation africaine des assurances, Cherif Benhabiles, a donné plus de détails sur cette conférence tout en mettant en avant la situation du secteur des assurances au niveau du continent africain.
Il a affirmé, hier, lors de son passage à l’émission « invité de la Rédaction » de la chaîne III de la Radio nationale, que plusieurs spécialistes et experts internationaux de l’assurance et de la réassurance prendront part à cette rencontre. « La thématique de la 49e conférence est la contribution de l’industrie de l’assurance face aux défis de la sécurité alimentaire », a-t-il déclaré, affirmant que cette rencontre aura lieu dans une conjoncture particulière de tensions et de conflits.
Évoquant l’impact des changements climatiques sur l’agriculture, M. Benhabiles a affirmé que les experts et les spécialistes, lors de la prochaine rencontre, apporteront de réelles solutions financières pour que les agriculteurs puissent se protéger contre les aléas climatiques en vue de sécuriser leurs revenus et participer au développement durable. Il a fait savoir que la prochaine rencontre constituera la première conférence africaine qui traitera de la problématique de l’assurance agricole dans la sécurité alimentaire. « Les assureurs et les réassureurs ont toujours milité pour rendre l’assurance comme un acteur économique pour sécuriser et l’intégrer dans les politiques agricoles », a-t-il insisté. Il a plaidé dans ce cadre pour l’application des résolutions qui seront adoptées lors de la prochaine 49e conférence.
Le PDG de la CNMA a estimé dans le même sillage qu’il est temps d’intégrer la gestion des risques climatiques dans les politiques agricoles. « Nous devons donner à l’assurance toute sa dimension et sa contribution dans les programmes agricoles », a-t-il plaidé, regrettant la faible contribution de l’industrie de l’assurance dans l’économie nationale. Il a indiqué que le chiffre d’affaires du marché africain des assurances se situe entre 60 et 62 milliards de dollars. « Ce chiffre est très faible et représente à peine 2,5% du PIB africain. En Algérie, la part des assurances est aussi très faible », a-t-il déploré.
Pour remédier à cette situation, M. Benhabiles a suggéré de rendre l’assurance obligatoire, dans le secteur agricole, afin d’impliquer davantage les acteurs dans la gestion des risques. « Le problème réside dans le fait que c’est l’État qui intervient pour compenser les pertes des agriculteurs, alors que cet argent aurait pu être réorienté vers le soutien des primes d’assurance afin de créer un dispositif plus intéressant », souligne l’intervenant. Le PDG de la CNMA a affirmé que l’assurance agricole ne concerne pas seulement les compagnies d’assurance. « L’ensemble des acteurs doit s’impliquer fortement pour développer l’assurance et plus particulièrement l’assurance agricole », a-t-il soutenu.
Il convient de rappeler enfin que les organisateurs de la 49e conférence et de l’Assemblée générale de l’Organisation africaine des assurances (OAA) avaient affirmé dans un communiqué que ce rendez-vous international « d’envergure » portera sur le thème « La contribution de l’assurance aux défis de la sécurité alimentaire en Afrique, dans l’objectif d’impulser une nouvelle dynamique, à savoir celle de faire de l’assurance agricole, un véritable facteur de développement ». Ils ont indiqué que plus de 1800 participants sont attendus, entre responsables de compagnies d’assurance et de réassurances africaines, représentants d’organisations internationales en plus d’éminents experts et conférenciers qui vont prendre part à cette conférence.

Mohand S

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