Ghaza : les enfants de moins de cinq ans «risquent de mourir de faim»
Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) a averti vendredi que les enfants de moins de cinq ans dans la bande de Ghaza «sont confrontés à un risque élevé de malnutrition aiguë et de décès évitables », alors que le risque de famine continue d’augmenter dans l’enclave palestinienne, théâtre d’agressions sionistes barbares depuis 78 jours.
Dans un communiqué, l’agence onusienne a déclaré: «Dans les semaines à venir, au moins 10.000 enfants de moins de cinq ans souffriront de la forme de malnutrition la plus mortelle, connue sous le nom d’émaciation sévère, et auront besoin d’aliments thérapeutiques ». Elle a ajouté que «cela signifie que le risque de mourir de faim est devenu réel pour de nombreuses familles à Ghaza».
L’UNICEF s’est également dit «particulièrement préoccupé» par la nutrition de plus de 155.000 femmes enceintes et mères allaitantes, ainsi que de plus de 135.000 enfants de moins de deux ans, compte tenu de leurs besoins nutritionnels spécifiques. Cette déclaration intervient après que la Classification intérimaire intégrée de la sécurité alimentaire, soutenue par les Nations Unies, a rapporté jeudi que la quasi-totalité de la population de Ghaza, soit 2,2 millions d’habitants, est désormais confrontée à une faim aiguë.
Selon la classification internationale, l’ensemble de la population de la bande de Ghaza est classée en «état de crise» et indique qu’il s’agit du «pourcentage le plus élevé de personnes confrontées à des niveaux catastrophiques d’insécurité alimentaire aiguë jamais enregistré dans une région ou un pays donné». L’agression sioniste lancée le 7 octobre contre Ghaza a fait 20.057 martyrs palestiniens et 53.320 blessés, pour la plupart des enfants et des femmes, d’après un dernier bilan officiel, et provoqué, selon l’ONU, «une crise humanitaire sans précédent ».