Yazid Benmouhoub, dg de la Bourse d’Alger : «L’introduction de nouvelles entreprises publiques suscite l’intérêt du privé»
Pour stimuler le marché financier national, il est impératif de mettre en place certaines dispositions dont l’introduction de nouvelles entreprises en Bourse.
C’est dans cette optique que le Directeur général de la Bourse d’Alger, Yazid Benmouhoub, a plaidé, hier, pour l’introduction de nouvelles entreprises publiques profitables en bourse pour susciter un engouement auprès des investisseurs. « Il faut introduire des entreprises profitables car l’investisseur lorsqu’il place son argent cherche à rentabiliser son placement », a-t-il déclaré lors de son intervention sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale.
Depuis plus de deux décennies après sa création, le Bourse d’Alger ne compte que quatre grandes entreprises algériennes cotées en bourse, à savoir Hôtel El Aurassi, Saidal, Alliance Assurances, Biopharm.
En plus de la nécessité d’introduire de nouvelles entreprises, M. Benmouhoub a expliqué que la Bourse ne vise pas un secteur particulier.
« La Bourse aujourd’hui ne vise pas un secteur particulier ; il peut y avoir des secteurs des services, de l’agriculture, de l’industrie. Plus on varie, plus on aura des possibilités de financement et de placement pour créer une dynamique», a-t-il expliqué.
Évoquant les préparatifs pour l’introduction prochaine en Bourse de la banque Crédit populaire algérien (CPA), l’intervenant a indiqué que ce projet constituera un coup de starter, affirmant que « l’Etat montre le chemin pour que les entreprises viennent en Bourse » Il a indiqué que l’introduction du CPA est une opération qui aura beaucoup d’avantages pour le CPA, pour le public, pour la Bourse d’Alger et le secteur bancaire.
« Il faut créer un intérêt des opérateurs et du grand public pour le marché boursier pour s’attendre dans les années à venir des introductions beaucoup plus importantes et notamment du secteur privé » M. Benmouhoub a affirmé qu’au niveau mondial, les entreprises qui sont cotées en bourse viennent notamment du privé.
«L’entreprise privée doit être aujourd’hui en mesure de se transcender et de changer de mentalité pour dire qu’il est tout à fait possible de se financer à travers une ouverture du capital », a-t-il expliqué.
Il a indiqué l’ouverture du capital ou la levée de fonds à plusieurs avantages qui peuvent être méconnus par les opérateurs privés.
Le même responsable a donné quelques chiffres du secteur boursier algérien par rapport à son évolution au cours des dernières années.
Il a fait savoir dans ce cadre que la capitalisation de la Bourse d’Alger a atteint en fin 2023 plus de 71 Mds de DA, contrairement à celle de 2022 qui a été à 67 Mds de DA, soit une augmentation de 6,5%.
M. Benmouhoub a affirmé aussi que la Bourse d’Alger va probablement célébrer le premier milliard de dollar de son capital cette année.
Selon lui, la Bourse dispose d’un véritable potentiel financier, appelant les entreprises privées à venir ouvrir leur capital.
Il convient de rappeler que le CPA a déposé la semaine passée au niveau de la Commission d’organisation et de surveillance des opérations de Bourse (Cosob) sa demande d’introduction à la Bourse d’Alger, et l’ouverture de son capital par appel public à l’épargne, à hauteur de 30%.
Mohand S