A la une

Ouverture d’agences bancaires, filiale de la Safex, route de Zouiret | Algérie-Mauritanie: ambitions économiques assumées

Les potentialités et spécificités de l’économie mauritanienne, de surcroît très demandeuse des produits algériens, favorisent à l’avenir une meilleure complémentarité entre les deux pays.

Algerian Union bank (AUB) est le nom de l’établissement financier chargé de sintaller à l’étranger et plus précisément en Afrique. Cette opération s’est déroulée avec succès dans deux pays africains que sont le Sénégal et la Mauritanie.
Le processus de cette installation se poursuit, notamment en Mauritanie où l’AUB est sur le point d’ouvrir deux nouvelles agences.
Nouadhibou, la capitale économique du pays, recevra l’une de ces agences, explique son directeur général, Merouane Aliane.
«Le démarrage effectif de l’AUB a eu lieu fin 2023 avec une première agence à Nouakchott, et 2024 ne sera que la suite de notre lancée: ouverture d’autres agences, dont une à Nouadhibou et qui sera ouverte en février prochain», a affirmé le responsable financier, non sans préciser que toutes les procédures ont été effectuées auprès des autorités financières du pays, notamment avec la Banque centrale de Mauritanie (BCM).
Ce déploiement accéléré de l’AUB dans ce pays voisin explique la rentabilité de l’opération et conforte la vision des autorités centrales du pays de faire de la Mauritanie un partenaire stratégique dans le déploiement africain de l’Algérie.
Cela passe par des liens forts que devront tisser les établissements financiers avec les opérateurs algériens et mauritaniens porteurs de projets.
C’est un passage sûr et nécessaire pour renforcer la coopération bilatérale.
A ce propos, l’AUB prévoit dans sa feuille de route de se doter d’une autre agence à Zouérat, au nord du pays, affirme M. Aliane, qui note que des visites ont été effectuées dans cette ville pour le choix des locaux.
Il faut savoir que la mission essentielle de cette banque publique, tient dans ses compétences à fructifier les échanges économiques et les exportations vers la Mauritanie.
Et partant de ce pays, les opérateurs nationaux ambitionnent de placer leur produits dans d’autres pays d’Afrique de l’Ouest.
«Nous avons accueilli plusieurs concitoyens, pour les sensibiliser sur les activités de la banque et ses ambitions.
Localement aussi, plusieurs acteurs économiques mauritaniens ont été contactés, beaucoup voient d’un très bon oeil notre présence, et ont affiché l’intention de nous faire confiance», a noté M.Aliane.
Outre ces prospections, le directeur de l’AUB a fait part de contacts de la part d’entreprises algériennes intéressées par les financements qu’elle accorde, notamment depuis l’Algérie via les banques nationales actionnaires de l’AUB.
Avec un capital social de 50 millions de dollars, l’AUB compte comme actionnaires le Crédit populaire d’Algérie (CPA), avec une part de 40%, la Banque nationale d’Algérie (BNA) 20%, la Banque extérieure d’Algérie (BEA) 20%, et la Banque de l’agriculture et du développement rural (Badr) avec 20%.
M. Aliane a également tenu à relever que les potentialités et spécificités de l’économie mauritanienne, de surcroît très demandeuse des produits algériens, favorisent à l’avenir une meilleure complémentarité entre les deux pays.
S’agissant de l’ouverture, il y a quelques mois par Tasdir, filiale de la SAFEX, d’expositions permanentes de produits nationaux à Dakar et à Nouakchott, il a souligné que cela annonce «une phase cruciale et très importante, car elles permettent à l’Algérie de renouer avec le marché africain», assurant que l’AUB est à la disposition des entreprises représentées dans ces expositions «pour accompagner aussi bien leurs plans d’affaires que leurs commandes ».
Les relations économiques entre l’Algérie et la Mauritanie connaissent ces dernières années une dynamique remarquable qui s’est traduite par la concrétisation de nombreux projets, une intensification des échanges dans tous les secteurs d’activité mais aussi la signature de nombreux accords de coopération et de partenariat.
Il s’agit essentiellement du lancement, en travaux, du projet de la route Tindouf- Zouérat (840 km) dont les études techniques ont été prises en charge et effectuées par des bureaux d’études algériens, avec la perspective de création, au cours du premier semestre 2024, d’une zone franche commerciale à Tindouf, et qui aura un impact très significatif sur les relations économiques et commerciales entre les deux pays voisins.
Yahia Bourit

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page