Oran

Aïn El Turck : la mercuriale prend son envol en cette veille de ramadhan

Tel un rituel, la mercuriale a entamé pernicieusement son envol en cette veille du mois sacré à Aïn El Turck, à l’ombre d’une sordide et longue coupure d’Aep, dont la durée a allégrement battu tous les records.

Selon la pénible réalité du terrain, une hausse sensible est, en effet, relevée chez les établissements de commerce, boucheries et alimentation générale, ainsi que dans le marché communal de fruits et légumes du chef-lieu de la daïra d’Aïn El Turck où des commerçants menacent d’entamer une grève dès le premier jour du mois de ramadhan pour dénoncer, selon des interlocuteurs abordés à ce sujet « les saisies opérées lors des opérations d’assainissement », qui sont régulièrement menées par les services concernés de l’Apc d’Aïn El Turck pour tenter, un tant soit peu, d’éradiquer le commerce informel.

Toujours est-il que, selon le constat, la grande majorité des commerçants exigent à la ménagère de montrer carte blanche pour prétendre à l’achat de certaines légumineuses, notamment les haricots blancs et les pois chiche. «Il faut avoir les coudées franches pour réussir à convaincre le commerçant à nous vendre certains légumes secs. Et nous ne réussissons pas à tous les coups. Cela dépend surtout de leur humeur, il faudrait dans ce cas savoir les prendre par les sentiments. Ce que nous sommes dans l’obligation de faire et de ne pas faire pour un kilogramme de haricots blancs ! Et en sus, nous ne sommes pas en mesure de réclamer la qualité », a fait remarquer avec une pointe de dépit non dissimulée une quinquagénaire, habituée dudit marché communal.

D’autres interlocuteurs dénoncent également la hausse implacable et sournoise des prix des viandes de volaille, bovine et ovine. « C’est une flagrante contradiction insensée et inadmissible par rapport aux discours inhérents à la disponibilité de certains produits alimentaires en soit disant en rupture et, suprême ironie, cet état de fait booste sordidement une incroyable et affligeante spéculation, qui s’inscrit pitoyablement dans les annales du secteur de commerce » ont encore tancé avec un mélange de sidération et de désapprobation nos interlocuteurs avant de renchérir avec consternation « et comme un malheur ne vient pas seul nous sommes aussi exécrablement confrontés à une longue coupure d’Aep, qui perdure depuis près de deux mois maintenant ».

Cet indésirable constat aura, en toute vraisemblance, de néfastes répercussions sur le quotidien du smicard notamment, qui aura probablement et malheureusement beaucoup de mal, au cours de ce mois sacré à l’exemple des précédents, à subvenir aux besoins essentiels de sa famille.

Rachid Boutlélis

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