Oran

Illustrant une affligeante image de la réalité du terrain:
Les SDF et les malades mentaux s’imposent dans les paysages de la ville d’Oran

Le nombre de ces sans domicile fixe et ces personnes ne jouissant pas de toutes leurs capacités mentales, a nettement décuplé ces dernières années à Oran et ce, sans pour autant susciter une réaction des décideurs pour tenter d’endiguer ce phénomène.

Une ostentation criarde d’un piètre tableau, illustrant lamentablement la pénible et affligeante image de la réalité du terrain et s’identifiant à travers ces personnes des deux sexes et d’âge différents, qui errent sans but précis dans la capitale de l’ouest, qui aura, suprême ironie, à abriter en 2022 les jeunes méditerranéens. Combien sont-ils ces sans domicile fixe, entre mendiants et malades mentaux, à sillonner inlassablement les boulevards et les rues d’Oran ? Aucune statistique exacte n’a été établie en partant du principe que l’on ne peut inclure dans des données officielles quelque chose qui n’est pas censé exister. Dans la cité éponyme de Sidi El Houari, ils sont cependant des dizaines, des deux sexes et d’âges différents, venus des différentes contrées du pays, à sillonner inlassablement rues et boulevards, en s’adonnant, dans la plupart des cas, à la manche. De nombreux oranais s’interrogent et épiloguent cependant, sur les circonstances, qui ont entraîné certains SDF, originaires des régions lointaines, à atterrir dans la capitale de l’Ouest. Toujours est-il que la prestigieuse voûte séculaire des Arcades, longeant partiellement le boulevard Larbi Ben M’hidi, constitue désormais un véritable dortoir pour nombre d’entre eux, au même titre que les abords immédiats du lieu commercial communément appelé « marché au roseau », situé à proximité de la place Roux, dans le populeux faubourg de Medina Jadida et ce, au même titre que les paliers, les encoignures des portes d’immeubles du centre ville ainsi que d’autres endroits dans les quartiers. Certains suscitent la compassion d’autres la crainte, mais ce qui est sûr c’est que nombre d’entre eux ont finalement réussi à s’intégrer dans le paysage de la cité et ce, à la faveur de l’absence d’une véritable opération d’assainissement à long terme. Nombre de ces personnes sont devenues populaires avec le temps et ont été même affublées d’un sobriquet. Les Oranais semblent, en toute vraisemblance, s’être habitués à leur présence tout en continuant en revanche à la décrier. « Je m’inquiète surtout pour mes enfants car certains d’entre eux ont des réactions imprévisibles et parfois violentes » a fait remarquer avec amertume un quinquagénaire demeurant rue du 20 août « ex-La Vieille Mosquée », au centre-ville d’Oran. Un autre riverain domicilié boulevard Maata Mohamed El Habib (ex-Maréchal Joffre), non loin de la place Valéro, a commenté en substance « j’ai à maintes reprises surpris des individus dans leur sommeil, allongés sur des cartons étalés à même le sol, sur le palier du bâtiment où je réside. Que faire ? Les chasser ? Je n’ai rien fait parce que je redoute leur réaction. C’est une situation complexe que seuls les responsables concernés sont habilités à résoudre» avant d’ajouter «à mon humble avis, ce déplorable constat devrait figurer au menu des briefings et être inscrit parmi les priorités à résoudre ». Le même son de cloche s’est fait entendre dans ce contexte moribond chez d’autres locataires d’immeubles essaimés à travers le centre-ville d’Oran. Nos interlocuteurs ont tenu à signaler le caractère agressif de certains malades mentaux. « Parfois armés d’objets contondants, ils arpentent les artères en toute liberté et représentent un véritable danger pour les riverains, plus particulièrement pour nos enfants. Plusieurs cas de violence et même de dégradation de biens d’autrui, ont été perpétrés par ces personnes ne jouissant pas de toutes leurs capacités mentales. Ne pas le reconnaître c’est tenter de cacher le soleil avec un tamis. N’y a-t-il vraiment pas une solution à ce malheureux état de fait ? Il est temps pour que tout le monde assume ses responsabilités » se sont insurgés des riverains outrés au plus haut point de la rue de Nancy, dans le quartier Miramar, avant de renchérir « cela fait des lustres que le leitmotiv argument relatif à l’insuffisance en matière de structures d’accueil, est invoqué pour tenter de justifier cet affligeant état de fait. Cette brèche aurait dû, depuis et en principe, avoir été colmatée ». Il convient de signaler que ce biscornu constat, qui peut aisément être établi de visu, au terme d’une promenade sur les boulevards et les rues du centre ville, met en exergue l’indésirable, le négatif et l’insanité, enfantés par l’absurde benoît, qui regarde stupidement le doigt montrant la lune.
Rachid Boutlélis

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