Permis de conduire : mise en place d’un nouveau programme de formation d’ici fin 2024
La formation pour l’obtention du permis de conduire sera révisée compte tenu des bilans macabres en termes de nombre de décès et de blessés dus aux accidents de la route.
Le Directeur général de la Délégation nationale à la sécurité routière, Ahmed Naït El Hocine, a annoncé hier la mise en place d’une nouvelle stratégie nationale de formation pour revoir le système de conduite en Algérie. Intervenant, hier, sur les ondes de la chaîne Une de la Radio nationale, il a annoncé la publication prochaine d’un arrêté ministériel mettant en place un programme de formation pour obtenir le permis de conduire. Il a indiqué que les statistiques officielles ont montré que 20% des conducteurs impliqués dans des accidents de la route sont titulaires d’un permis de conduire obtenu moins de deux ans (test), tandis que 50% d’entre eux sont titulaires d’un permis de conduire délivré depuis cinq ans.
L’intervenant a précisé que le nouveau programme de formation comprend le développement d’un système d’information numérique permettant de suivre le parcours des candidats au niveau de l’auto-école et les incitant à respecter la période de formation légalement prévue pour le volet théorique. « Ce nouveau programme permet également aux auto-écoles de s’occuper uniquement de l’aspect formation, tandis que le candidat sera obligé de passer l’examen au niveau des centres d’examen affiliés à la Commission nationale de sécurité routière », a-t-il précisé.
M. Naït El Hocine a indiqué que l’objectif de ces procédures est d’assurer une plus grande rigueur dans l’octroi des permis de conduire. Il a affirmé que la mise en œuvre des modalités du programme de formation interviendra fin 2024, après sélection des wilayas pilotes pour son lancement. En prévision de cette nouvelle formation, M. Naït El Hocine a fait état d’élaboration de « 1000 questions qui concernent les priorités, les feux de circulation, la mécanique et même la conduite défensive ». Concernant le déroulement de l’examen, l’invité de la Radio nationale a indiqué que cet examen se « fera via un système multimédia où le candidat sera obligé de répondre aux questions posées via l’ordinateur en langue arabe, et à la lumière de ces réponses, le candidat se verra attribuer le point automatiquement sans l’interférence d’autres parties, ce qui mettrait fin à certains des phénomènes négatifs actuellement observés.
S’agissant du recours au permis à points, le DG de la Délégation nationale à la sécurité routière a affirmé que « ce projet est toujours en cours mais il est dans sa phase finale et devrait être finalisé d’ici un an ou un an et demi au plus tard ». Il a indiqué que le recours à ce système est considéré comme positif dans le domaine de la sécurité routière et présente un aspect dissuasif représenté par la déduction de points, qui permet de modifier le comportement des conducteurs. « Il permet aussi de mettre en place un aspect pédagogique où le conducteur qui a perdu des points bénéficiera d’une formation de sensibilisation pour obtenir des points de manière à lui permettre de mettre à jour les informations sur le code de la route ».
Mohand S