L’avenir du monde au centre d’une chaotique élection américaine
Les élections présidentielles américaines de novembre prochain, ressemblent à toutes les autres élections américaines, serions nous tentés de dire. Mais pas vraiment cette fois. Non, celles-là sont différentes. D’abord à cause des péripéties qu’elles ont connues ces derniers jours, mais aussi à cause de la complexité de la donne géopolitique que connaît le monde présentement.
Un candidat qui échappe miraculeusement à un attentat, ça ne court pas les rues. Un président candidat qui se retire de la course à la dernière minute ( quatre mois avant le scrutin), ce n’est pas non plus chose courante, même s’il ya eu un précédent en 1968. Et puis, il y’a ce niveau global plutôt moyen moins du contenu de cette campagne électorale qui ne vole pas très haut avec les insultes, les invectives , les noms d’oiseaux et les grossièretés qui la caractérise.
Pourtant on sait que de l’ issue de cette course à la Maison Blanche et du futur président américain se dessinera en grande partie l’avenir de l’Amérique, mais aussi et surtout l’avenir des pays du monde entier. L’influence des États-Unis sur le monde n’est plus à démontrer ici. Les relations avec la Russie, la Chine, l’ Europe ou le Moyen-Orient dépendront de beaucoup de la personnalité du futur président américain.
Certes les États-Unis sont sur le déclin et chancelants, mais Washington reste, qu’on le veuille ou non, l’acteur central de toutes les relations internationales. Un républicain à la Maison Blanche sera à coup sûr un apaisement des relations avec la Russie et une autre trajectoire dans le conflit ukrainien. Par contre, ce sera plus de tensions dans les relations avec Pékin. La continuité des démocrates au pouvoir compliquera davantage les tensions en Europe et maintiendra le statu quo avec le géant chinois.
Mais pour ce qui nous intéresse, le retour de Donald Trump aux affaires sera, à tous les coups, catastrophique pour la région du Proche-Orient. D’ailleurs la situation explosive actuelle dans cette région est en grande partie la résultante des accords d’Abraham qu’il a mené à la hussarde avec son gendre Jared Kushner. Des accords dont l’objectif était clairement de liquider la cause palestinienne et de mettre Israël dans la position dominante, lui concédant le droit total sur tous les territoires de la Palestine, avec le consentement de pays arabes qui se sont engouffrés dans cet accord, marchandant chacun ses petits intérêts et de gas calculs sur le dos des Palestiniens, jusqu’à l’ avènement du 7 octobre. Le jour où la cause palestinienne est revenue aux devants de la scène dans un grand fracas qui a mis mal à l’ aise les normalisateurs.
Par Abdelmadjid Blidi
