Rond-point de la Pépinière : un «point noir» qui risque de durer…
Il y a six mois à peine, au début de l’année en cours, les services de la direction des Travaux publics à Oran annonçaient fièrement le très prochain règlement des problèmes de la circulation automobile devenue un calvaire pour les usagers, notamment à l’entrée Est de la ville, au niveau du rond point de la Pépinière devenu célèbre pour ses bouchons, ses embouteillages monstres et ses désagréments.
Les services concernés avaient alors annoncé qu’un budget de «près de 2 milliards de dinars a été enfin accordé au projet de la réalisation d’une trémie au rond point de la Pépinière, que toutes les étapes de préparation nécessaires au lancement du chantier ont été franchies et que les travaux seront entamés au plus tard fin mars 2024, juste avant le début du mois sacré de Ramadhan ». Des annonces reprises par toute la presse locale. Mais cette première date de démarrage des travaux a été vite reportée au début du mois de juillet en cours.
Mais le chantier de la trémie, que l’on croyait bien installé et prêt à être inauguré, ne sera pas encore lancé, reporté une nouvelle fois à la fin du mois de septembre prochain. Inchallah, lancent des mauvaises langues oranaises révoltées par ce manque de maîtrise des échéances annoncées par des gestionnaires concernés peu préoccupés semble-t-il de l’impact de ces reports à répétition laissant croire à des «couacs» et de grands retards de livraison du projet.
Le wali d’Oran qui a déployé des efforts indéniables pour obtenir le dégel de ce projet bloqué depuis des années, avait plusieurs fois souligné que la trémie au rond-point de la Pépiniére était un projet urgent et important car il s’agit d’éradiquer «un point noir devenu insupportable pour les usagers et nuisible à la belle image de la Cité». On sait par ailleurs que la wilaya d’Oran devait bénéficié d’une autorisation de programme, et de garanties d’engagements financiers pour la réalisation de deux autres trémies à Oran, l’une, devenue elle aussi impérative, au rond point d’El Bahia, et la deuxième prévue sur l’axe d’El Morchid, reliant Oran à Bir El Djir.
Et selon un expert oranais, ces trois nouvelles trémies qui doivent être réalisées au niveau des grands «points noirs» marqués par une forte pression de la circulation, restent encore bien insuffisantes à une bonne amélioration de la situation actuelle en matière de transport et de circulation. Selon les mêmes observateurs avisés, pas moins de six trémies seraient indispensables à court et moyen terme pour fluidifier convenablement la circulation sur le réseau routier de la grande agglomération oranaise. Ce qui explique en partie pourquoi l’élaboration d’un nouveau plan de circulation et de transport pour la wilaya d’Oran a été plusieurs fois retardé.
Tandis que de ces projets d’infrastructures routières restent encore bloqués ou gelés pour absence de financement, l’opinion locale ne cesse de s’inquiéter des désagréments croissants de la circulation routière et de s’interroger sur les dates de lancement et de réception des projets évoqués. En attendant, le rond-point de la Pépinière continuera encore quelques temps à attiser la hantise et la colère des usagers qui, selon plusieurs témoignages, passent pas moins de deux heures pour traverser ce «point noir», un rond point incontournable pour des trajets vers plusieurs directions.
Par S.Benali