Oran

D’importants investissements dans le secteur de l’énergie sur la période 2024-2028 : «Progresser avec détermination vers une transition énergétique progressive et responsable»

Le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab a procédé lundi à Oran à l’ouverture officielle de la 12e édition du Salon: «Africa & Mediterranean Energy & Hydrogen Exhibition and Conference (NAPEC 2024)».

En marge de l’ouverture, le ministre qui était accompagné d’autres ministres à l’instar de l’Environnement et de la Formation Professionnelle ainsi que les PDG de Sonalgaz et Sonatrach, s’est entretenu avec les délégations de plusieurs sociétés énergétiques mondiales.
Lors de son intervention il a qualifié le Napec de «D’événement énergétique majeur qui se tient cette année sous le thème «Équilibrer les hydrocarbures et les énergies propres pour un mix énergétique efficace». Il abordera des sujets d’actualité liés aux différentes sources et modes de production d’énergie, ainsi qu’aux technologies modernes, propres et aux innovations à faible émission de carbone.
Il mettra également en avant le rôle du gaz naturel et de l’hydrogène dans la transition énergétique mondiale en soulignant le potentiel de l’hydrogène comme solution prometteuse pour réduire l’empreinte carbone dira le ministre. Ce dernier a également rappelé que le congrès constitue également une plateforme pour les investisseurs dans les domaines de l’énergie et de l’hydrogène, leur permettant de présenter les technologies, produits et services les plus récents développés au niveau international, afin de construire des relations susceptibles de conduire à des partenariats fructueux entre les différents acteurs.
En abordant la politique énergétique du pays, le ministre a précisé que «face aux mutations que connaît le secteur énergétique mondial, l’Algérie s’efforce de s’adapter au contexte international tout en répondant à la demande énergétique nationale croissante. Elle vise à contribuer au développement socio-économique du pays à travers le financement de l’économie nationale et en maintenant des niveaux de revenus acceptables issus des hydrocarbures. Ces efforts s’appuient sur une politique volontaire visant à progresser avec détermination vers une transition énergétique progressive et responsable, en adoptant un mix énergétique plus diversifié qui prend en compte les énergies disponibles les plus propres, comme l’hydrogène vert.
Cela se fait tout en maximisant les gains liés à l’amélioration de l’efficacité énergétique et en maîtrisant la consommation d’énergie pour préserver les ressources naturelles pour les générations futures» souligne Arkab.
Il a également tenu a affirmer que l’adoption d’une politique de transition énergétique ne signifie pas l’abandon des combustibles fossiles, notamment le gaz naturel, qui est un carburant permettant de suivre la transition énergétique mondiale. Le gaz est considéré comme une ressource essentielle pour un développement durable et inclusif à l’échelle mondiale, en tant que solution pratique, économique et parmi les plus efficaces. Il occupe selon le ministre une place de choix dans les feuilles de route de nombreux pays pour passer à des systèmes énergétiques plus propres.
Par ailleurs, le ministre de l’Energie a annoncé que l’Algérie poursuit ses efforts de recherche et d’exploration, d’élargissement de ses réserves et de renforcement de ses capacités de production.
Elle s’efforce aussi d’améliorer le taux de récupération de ses réserves de pétrole et de gaz, tout en développant l’industrie pétrochimique, en particulier les engrais, pour contribuer à la sécurité alimentaire en Algérie et en Afrique. En parallèle, elle renforce ses capacités de transport pour maintenir et renforcer son rôle en tant que fournisseur crédible et fiable sur le marché international.
Pour ce faire, l’Algérie prévoit de réaliser d’importants investissements dans le secteur de l’énergie sur la période 2024-2028, avec un accent particulier sur les projets d’augmentation des capacités de production et de transformation des hydrocarbures. Cela nécessitera un soutien technologique et technique, conformément à diverses formes de partenariat, facilitées par la nouvelle loi sur les hydrocarbures, qui offre des incitations importantes pour attirer les investisseurs internationaux. Dans ce cadre, l’Agence Nationale pour la Valorisation des Ressources en Hydrocarbures (ALNAFT) annoncera prochainement un premier appel d’offres dans le cadre de la nouvelle loi sur les hydrocarbures, marquant une étape importante pour attirer les investisseurs et les acteurs étrangers dans le développement du secteur des hydrocarbures.
Par ailleurs, parmi les axes importants de la politique de l’énergie dans le pays figure le développement de l’hydrogène. Dans ce cadre, le gouvernement vise à en faire un vecteur stratégique, en respectant ses engagements climatiques et son programme de transition énergétique.
«Nous sommes convaincus que notre pays dispose d’atouts majeurs pour devenir un leader régional dans ce domaine, notamment grâce à son potentiel en énergie solaire, son vaste réseau de transport d’électricité et de gaz, ses capacités importantes de dessalement d’eau et ses ressources en terres rares et minéraux.
Pour atteindre ces objectifs, plusieurs protocoles d’accords seront signés aujourd’hui, dont des études de faisabilité pour le projet de pipeline d’hydrogène « South H2 Corridor », qui reliera l’Algérie à l’Europe via la Tunisie, avec pour destination l’Allemagne, l’Italie et l’Autriche.
Ces accords visent à développer une chaîne de valeur complète pour l’hydrogène» conclue le ministre.

Fethi Mohamed

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