
Accidents de la circulation : 2.605 décès en 8 mois et un coût annuel dépassant 100 milliards de dinars
Durant les huit premiers mois de l’année en cours, 18.230 accidents ont été enregistrés, causant 2.605 décès et 24.900 autres blessés à travers le territoire national.
Le responsable de la Délégation nationale à la sécurité routière, Lahcen Boubekka, a révélé hier lors de son passage sur les ondes de la radio nationale, chaine 1, des chiffres alarmants concernant les accidents de la route en Algérie.
Ces tragédies routières ne représentent pas seulement un coût humain, mais aussi un fardeau économique considérable pour le pays.
En effet, selon M. Boubekka, les accidents de la route coûtent plus de 100 milliards de dinars algériens chaque année.
Il a qualifié cette charge financière de « très importante » pour l’économie nationale.
Pour l’hôte de la radio nationale, le facteur humain reste la cause principale de ces accidents, responsable de 96 % des cas. Les comportements dangereux, tels que les manœuvres imprudentes, les dépassements illégaux et la vitesse excessive, sont les principaux contributeurs aux sinistres sur les routes.
En réponse à cette situation, la Délégation met en place une stratégie axée à la fois sur les facteurs matériels et humains. Cela inclut la gestion des infrastructures routières et des véhicules, mais aussi l’éducation et la sensibilisation des usagers.
M. Boubekka a également évoqué la question des « points noirs » , des zones où se produisent fréquemment des accidents.
En 2023, 409 points noirs ont été recensés à travers le pays, dont 215 ont été traités, soit 52,57 %. Toutefois, 125 zones nécessitent des travaux d’aménagement importants et des financements supplémentaires.
Par ailleurs, 343 points souffrent d’un manque de signalisation, avec 187 déjà traités et 156 en cours de réhabilitation.
En outre, Boubekka a annoncé qu’avant la fin de l’année, l’examen du code de la route sera numérisé. Les candidats seront désormais évalués via un ordinateur, répondant à des questions à l’écrit ou par messages vocaux. Cette initiative vise à garantir une plus grande transparence et à renforcer la formation des conducteurs.
Enfin, il a souligné l’importance d’intensifier les campagnes de sensibilisation, particulièrement lors des périodes à risque, comme la rentrée scolaire, l’hiver, le mois de Ramadan et la saison estivale.
Boubekka a salué les efforts du ministère de l’Éducation nationale pour l’introduction de l’éducation routière dans les programmes scolaires, un outil essentiel pour former une nouvelle génération consciente des enjeux de la sécurité routière.
Dans le cadre de cette sensibilisation, des brochures ont été distribuées aux élèves des trois cycles scolaires. Ces actions visent à promouvoir une culture de sécurité routière et à inculquer des comportements respectueux du code de la route dès le plus jeune âge, afin de réduire les tragédies routières dans le futur.
Noreddine Oumessaoud