Oran Aujourd'hui

Surcharge des classes : beaucoup reste encore à faire…

Près d’un mois après la dernière rentrée scolaire le 22 septembre dernier, quelques carences et insuffisances sont signalées ici et là à travers les communes indiquant que beaucoup reste encore à faire pour améliorer davantage la situation dans le secteur de l’enseignement primaire et secondaire. Notamment en matière de surcharges des classes constatées dans certains établissements, d’éloignement des écoles de la résidence des élèves, de transport et d’encadrement pédagogique. Il est vrai que depuis ces cinq dernières années à Oran, les pouvoirs publics ont multiplié les efforts et les engagements pour atténuer les lourds déficits cumulés durant les vieilles années de gestion aléatoire des affaires collectives. Beaucoup d’Oranais ne comprennent toujours pas pourquoi les projets de réalisation d’infrastructures scolaires ne sont pas rigoureusement programmés et lancés en fonction de l’évolution de la croissance urbaine et démographique. Les nouveaux grands pôles d’habitat construits à Oran, à Oued Tlélat et Misserghine regroupant des centaines de milliers de nouveaux habitants sont les plus touchés par les déficits et les retards enregistrés dans la livraison des écoles et des lycées. Il y a quelques jours à peine, un nouvel établissement scolaire attendu depuis six mois a été enfin ouvert au pôle urbain Ahmed Zabana, ce qui a permis de soulager quelque peu les résidents de cette zone urbaine en matière de nombre de classes d’enseignement. On sait que les écoliers concernés devaient parcourir de longs trajets pour rejoindre d’autres établissements scolaires déjà bien saturés par le nombre d’élèves. Le pôle urbain Ahmed Zabana, comme celui d’Oued Tlélat et de certains grands nouveaux quartiers de la ville marqué par une croissance rapide du nombre d’enfants à scolariser accusent déjà un déficit évident en matière de structures d’éducation. Par ailleurs, sur les réseaux sociaux, bon nombre d’intervenants font état de divers «couacs et anomalies» dans l’élaboration quinquennale de la carte scolaire et dans le fonctionnement normal des établissements. La semaine dernière à haï Chahid Mahmoud dans la commune de Hassi Bounif, des parents d’élèves se sont rassemblés devant le CEM Sataf Mohamed pour protester contre la grève des enseignants déclenchée depuis une dizaine de jours. Une grève motivée par la surcharge des classes, et le manque de personnel d’encadrement. Une autre grève de même nature a été déclenchée par les enseignants du CEM Moufdi Zakaria, pour le même motif de surcharge des classes. Dans la même commune de Bir el Djir, les enseignants du lycée Boualga Abdelkader avaient également entamé un arrêt de travail pour protester contre la surcharge des classes, l’insuffisance du personnel d’encadrement, et le manque d’hygiène dans les classes. Autant de situations paradoxales sont relatées ici et là, illustrant les défaillances de la gestion communale en charge de la maintenance des écoles et du cadre urbain en général.

Par S.Benali

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