Une démocratie chancelante et des élections à haut risque
Ce mardi 5 novembre, les Etats Unis d’Amérique auront ( normalement) un nouveau président ou une nouvelle présidente. Les Américains devront trancher entre deux candidats qui n’ont aucune position commune, que ce soit sur le plan national ou international.
Une élection dont les résultats font peur, aussi bien en Amérique qu’ailleurs dans le monde. Il faut dire que jamais campagne électorale n’aura été aussi indécise, sale et même violente que celle à laquelle nous assistons présentement. Sur le fond et sur les programmes, rien de majeur n’a été déroulé ou mis en avant par Kamala Harris ou Donald Trump. Tout est concentré sur la personnalité des deux prétendants à la Maison Blanche.
La seule chose qui a prédominé ce sont les insultes et les invectives que se lancent les démocrates et les républicains. Il faut dire que le milliardaire américain Donald Trump se soucie très peu de la politique et axe toutes ses sorties publiques et tous ses meetings sur le dénigrement de sa rivale et n’hésite pas, pour cela, à employer un langage vulgaire où ses seules arguments sont l’insulte et les fake news.
L’image que renvoie la plus grande démocratie au monde est des plus pitoyable et renseigne au fond sur la fin d’un modèle qui a est arrivé a sa limite.
Et ce qui le plus à craindre est aujourd’hui, c’est de voir ce grand pays basculer dans la guerre civile, qui n’est plus une simple vue d’esprit, mais une probabilité plus que possible dans un pays où les armes circulent a grande échelle et où les extrémites, notamment les partisans de Donald Trump, sont bien décidés à en découdre. Les événements du 6 janvierr 2021 sont là pour le rappeler à ceux qui pensent encore qu’un tel scénario ne pourrait pas advenir. Les menaces en ce sens, en cas de défaite de Trump, sont déjà agitées par ses partisans qui affûtent leurs armes et sont bien décidés à passer à l’acte.
Mais au delà de ce scénario catastrophique, il est clair, et ce quels que soient les résultats, que l’Amérique ne se relèvera pas de ces élections et que ce sera là le début de grandes turbulences d’un pays qui a amorcé son déclin depuis quelques années déjà.
Un chamboulement et une dérive qui ne seront pas sans conséquences sur le reste du monde quand on connaît l’hégémonie mondiale qu’a toujours exercé ce pays dans tous les continents, que ce soit sur le plan économique, financier (avec la suprématie du dollar dans tous les échanges commerciaux entre États), ou sur le plan militaire où les USA ont toujours une main dans tous les bouleversements qu’a connu le monde depuis la fin de la deuxième guerre mondiale.
Par Abdelmadjid Blidi