Oran Aujourd'hui

Malfaçon et imperfections constatées dans la réalisation de travaux d’aménagement

Lors d’une tournée effectuée samedi dernier au pôle urbain Ahmed Zabana, le wali a pointé du doigt plusieurs défaillances, imperfections et anomalies en matière de qualité et de respect des délais de livraison de travaux en cours. Le wali n’a pas caché son irritation face aux tâtonnements et au manque de professionnalisme affiché par les entreprises chargées de ces travaux. Mettant l’accent sur ce volet important du perfectionnement, Il a ordonné la mise en oeuvre d’une série de mesures de contrôle et de suivi des travaux, notamment en matière de logement et d’installation des réseaux divers.

Des observateurs avisés de l’évolution urbaine à Oran ont noté que M. Samir Chibani fait partie des rares wali de passage à Oran qui ont osé s’attaquer au tabou des entrepris défaillantes qui ne veulent jamais investir dans la formation et le perfectionnement, ni même dans leur propre développement et capacités d’intervention. Des entreprises souvent créées au gré des vieilles conjonctures sociales et politiques et qui cherchent surtout et avant tout à conquérir des marchés publics pourvoyeurs de beaucoup d’argent. Des marchés souvent attribués rapidement et facilement en raison de l’urgence imposée par la nécessaire consommation annuelle des crédits annuels affectés aux collectivités, mais aussi grâce à certaines défaillances et dysfonctionnements résiduels dans les procédures d’appel d’offres et d’affectation des marchés au niveau local.

Des procédures, disent les mauvaises langues, souvent marquées par des indices révélateurs de tricheries et de corruption souvent visibles au premier regard. On sait que bon nombre de petites entreprises de travaux ont été jadis créés à Oran par d’anciens élus locaux, au nom d’un membre de la famille ou d’un proche parent, dans le but évident de gagner rapidement de l’argent grâce à des commandes de travaux d’aménagement et d’intervention sur le tissu urbain. Des revêtements de chaussée, des réfections de trottoirs, des clôtures de sites divers, des bordures de présumés espaces verts, et bien d’autres travaux parfois insignifiants ont été engagés ces dernières décennies à travers la ville sans pour autant réussir à redorer son image. On peut notamment citer l’exemple de la campagne d’embellissement urbain lancée au centre ville à l’occasion de la visite à Oran de l’ancien président français Jacques Chirac.

Depuis, il est vrai que bien de données ont changé et l’état des lieux en ce domaine a évolué. Mais la course aux profits et aux gains rapides, parfois illicites restent encore une donnée bien présente, notamment dans le secteur de la construction de logements, d’écoles et autres infrastructures sociales où les retards et les malfaçons sont visibles à l’oeil nu. Comme son prédécesseur qui pointait du doigt les dérives de certains promoteurs immobiliers, le wali d’Oran dénonce à son tour et à juste titre le fléau des médiocres tâtonnements et des imperfections constatés dans la réalisation de travaux d’aménagement. Et les exemples ne manquent pas.

Par S.Benali

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