Sid Ali Zerrouki, ministre de la Poste et des Télécommunications : «La 5G sera lancée au deuxième semestre 2025»
Le ministre de la Poste et des Télécommunications, Sid Ali Zerrouki, a indiqué hier que le lancement officiel de la technologie 5G en Algérie est prévu pour le second semestre de l’année 2025.
«Si tout se passe bien, le lancement de la 5G sera pour le deuxième semestre 2025 », a-t-il déclaré lors de son passage à l’émission « L’Invité du jour » sur la chaîne III de la Radio nationale. Le ministre a tenu à rassurer : « L’Algérie n’est pas en retard par rapport au déploiement mondial de cette technologie ». Revenant sur les enjeux du passage à la 5G, M. Zerrouki a expliqué que cette technologie nécessite un environnement complet incluant une réglementation adaptée, des bandes de fréquences spécifiques ainsi qu’une expérience utilisateur inédite. « La 5G a besoin de tout un environnement : une batterie de textes réglementaires, de bandes de fréquences, une expérience d’utilisateurs inédite », poursuivant que « la 5G répond à une problématique de latence, moindre que la 4G ». Et de rappeler que « cette technologie n’est pas pour le streaming, YouTube ou les autres plateformes ».
Il a également précisé que la 5G « ne se destine pas aux usages classiques comme le streaming ou les plateformes vidéo, mais plutôt à des applications industrielles de pointe, telles que l’Industrie 4.0, la chirurgie assistée à distance ou encore l’éducation connectée ». Le ministre a souligné que les opérateurs algériens ont déjà procédé à des tests au cours des dernières années, en utilisant les équipements de la 4G. Selon lui, le véritable potentiel de la 5G commence à se révéler grâce à l’émergence de l’intelligence artificielle, qui en décuple les usages tout en réduisant les coûts. « Maintenant, avec l’avènement de l’IA, on profite pleinement de la 5G et on dépense moins pour profiter mieux », a-t-il affirmé.
Une Algérie 100 % fibrée d’ici 2027
M. Zerrouki a affirmé que son département est en train d’approfondir les études techniques et en concertations avec les différents services afin d’avoir une meilleure expérience-utilisateur et le profit économique escompté à la fois pour l’Etat, les opérateurs économiques et les utilisateurs. Parallèlement au lancement de la 5G, le ministre a insisté sur l’importance de la généralisation de la fibre optique à travers le pays. « L’État a investi massivement pour que l’accès à l’internet haut débit soit équitable, y compris dans les régions les plus reculées du territoire national », a-t-il déclaré.
Avec un déploiement déjà achevé dans des villes comme Annaba et Constantine, et une couverture de 92 % à Alger, le chantier avance à grands pas. Le ministre promet une Algérie « 100 % fibrée » d’ici 2027. Il a toutefois évoqué quelques obstacles persistants, notamment l’absence des résidents au moment de l’installation, qui ralentit les travaux dans certaines zones. À ce jour, 265 000 kilomètres de fibre optique ont été installés, sans compter les réseaux supplémentaires mis en place par des entreprises comme Sonatrach ou la SNTF, a-t-il fait savoir. D’ici deux ans, les lignes en cuivre seront progressivement désactivées, a annoncé M. Zerrouki, appelant les consommateurs à adopter rapidement la fibre optique.
Mohand S
