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Festival d’Oran du film arabe : 34 films se disputent le Wihr d’Or

Sous le signe du dialogue culturel et de la créativité, Oran s’est à nouveau transformée, jeudi soir, en capitale du septième art arabe à l’occasion de l’ouverture de la 13e édition du Festival international du film arabe.

L’événement, qui se poursuivra jusqu’au 5 novembre, réunit cette année 63 œuvres venues de divers horizons, dont 34 en compétition officielle. Véritable vitrine du cinéma arabe contemporain, le festival met en lumière les nouvelles voix du monde arabe tout en donnant la parole à des coproductions internationales, témoignant de l’ouverture grandissante du cinéma de la région.
Dix longs métrages sont ainsi en lice pour le prix principal, parmi lesquels des productions venues de Jordanie, du Sultanat d’Oman et de Syrie, mais aussi des collaborations associant des pays arabes à l’Europe, à l’Afrique et aux États-Unis. L’Algérie y est représentée par “Pour une poignée de sable”, du réalisateur Nadir Youlen, un drame saharien qui interroge les tensions humaines et sociales sur fond de désert. La compétition des courts métrages, forte de 14 films, se distingue par sa diversité géographique, avec des œuvres issues du Liban, de Jordanie, de Tunisie, d’Égypte, de Syrie, d’Arabie saoudite, du Yémen, de Bahreïn, du Qatar, de Palestine et d’Irak. Deux jeunes réalisateurs algériens y défendront les couleurs nationales : Adnane Abed avec “Sakina” et Nidhal Mallouhi avec “Résultat positif”, deux créations qui explorent les paradoxes d’une jeunesse en quête de repères face aux mutations sociales rapides. Le documentaire n’est pas en reste, avec dix films en compétition, venus notamment d’Égypte, de Syrie, de Tunisie, du Soudan, d’Irak et d’Algérie. Cette dernière propose deux titres marquants : “Écran colonial” de Salim Aggar, une réflexion sur la mémoire du cinéma et la représentation du passé, et “L’Aubépine” d’Abdallah Kada, qui rend hommage à la ruralité et aux traditions orales. Deux coproductions internationales autour du drame de Ghaza viendront renforcer cette section, confirmant la place accordée aux causes arabes et aux récits engagés.

Les projections officielles ont débuté jeudi soir. Les œuvres seront départagées par des jurys composés de professionnels venus de plusieurs pays arabes, chargés d’évaluer la qualité artistique, narrative et technique des productions avant la proclamation du palmarès lors de la cérémonie de clôture. En marge de la compétition, un riche programme parallèle proposera 29 films regroupés dans plusieurs sections thématiques. Parmi elles, Cinéma de Novembre, dédiée à la mémoire de la Révolution algérienne ; Palestine pour toujours, en hommage au cinéma de résistance ; ou encore L’Environnement, Le Tapis rouge, Oran au cœur de l’Afrique et Temps de famille, autant d’espaces d’expression qui témoignent de la vitalité et de la pluralité des regards arabes sur le monde. À travers cette nouvelle édition, Oran renforce son rôle de carrefour du cinéma arabe. La ville devient, le temps d’une semaine, un lieu d’échanges et de découvertes, où cinéastes, producteurs et critiques se rencontrent pour débattre, créer et faire rayonner la culture de la région. Le Festival international du film arabe d’Oran confirme ainsi sa vocation première : être un pont entre les nations et une tribune pour les voix émergentes du cinéma, dans toute leur diversité et leur audace.

Nassim.H

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