«La Culture du résultat» inscrite dans la démarche de gestion des projets inscrits au développement local
Au lendemain de son installation officielle, le nouveau wali d’Oran a présidé dimanche dernier une première réunion des membres du Conseil exécutif, élargie aux cadres gestionnaires et responsables des institutions locales, afin de s’imprégner de l’état des lieux de projets et opérations en cours ou à engager.
Une première rencontre qui devait aussi permettre au premier responsable local de présenter son approche de gestion des dossiers du développement local. Le wali a insisté sur la vigilance et la rigueur dans l’utilisation des crédits de paiement, la clôture immédiate des opérations achevées et l’accélération des cadences de travaux des projets en cours réalisation.
Tout comme bon nombre de ses prédécesseurs, le wali a affirmé son engagement à finaliser tous les projets urbains en attente de livraison et à prôner un mode de management axé sur la rigueur, la coordination, la transparence et … la culture des résultats. Après cette première réunion avec les responsables de secteur et gestionnaires locaux, le wali a effectué la première de ses visites programmées sur le terrain consacrée aux différents projets de développement en cours ou à lancer.
Contrairement aux attentes de certains commentateurs qui laissaient entendre que la première sortie du wali sera réservée au vieux quartier historique de Sidi El Houari, ce fut le projet de réalisation de la statue géante et du musée dédié à l “Emir Abdelkader qui a fait l’objet d’instructions et de directives données à la responsable locale du secteur de la culture pour préparer le cahier des charges de ce grand projet.
Lors de la visite du site d’implantation au sommet du mont Murdjajo, le nouveau wali accompagné des membres de l”exécutif, des chefs de daïra et des maires d’Oran et d’Es-Sénia a suivi l’exposé d’un bureau d’études sur le projet global comprenant une statue haute de 42 mètres et la construction d’un musée dédié à l’Emir Abdelkader. Il est évident que ce projet est d’une importance particulière car il va symboliser pour aujourd’hui et demain la grandeur historique et l’héritage du fondateur de l’Etat algérien, l’Emir Abdelkader.
On sait que ce projet annoncé depuis près de deux ans a fait l’objet l’an dernier d’une première évaluation financière estimée à 120 milliards de centimes. L’autre site visité par le wali d’Oran lors de sa première sortie sur le terrain a été celui du lac Daïa Morsli, une zone humide à protéger devant faire l’objet d’un grand projet d’aménagement incluant la réalisation d’un village scientifique. Là encore, des instructions ont été données pour «achever le cahier des charges et entamer les travaux dans les délais prévus».
On sait que ces deux projets, dont le démarrage a été annoncé avec force et conviction par l’ancien wali en poste, accusent déjà les premiers retards liés aux lourdeurs des procédures d’élaboration du dossier de financement, dont les fameux «cahiers de charge» qui, bien souvent, changent de secteur de tutelle de gestion, notamment entre la direction des travaux public, la direction de l’urbanisme et la direction de culture. Ce qui reflète, estiment des «mauvaises locales», un manque de rigueur et de crédibilité en matière de réflexion et de maturation des contenus et des impacts de certaines initiatives de projets qui tardent souvent à être lancées…
Par S.Benali