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Assurer la disponibilité des viandes rouges et blanches durant le Ramadhan 2026 : le ministère du Commerce met en place un mécanisme proactif

Le ministère du Commerce intérieur et de la Régulation du marché national lance les préparatifs pour assurer la disponibilité des viandes rouges et blanches durant le mois de Ramadhan 2026. Le marché sera approvisionné en viandes avec des quantités initiales d’environ 30.000 tonnes.

Un mécanisme proactif pour garantir la disponibilité de ce produit sur le marché a été mis en place, a annoncé, jeudi dernier, la ministre du secteur, Amel Abdellatif. Elle a fait savoir que son département a mis en place un dispositif anticipatif destiné à assurer une disponibilité suffisante des viandes rouges et blanches durant le mois de Ramadhan 2026. Ce mécanisme repose sur l’engagement des opérateurs économiques à mettre sur le marché national une quantité initiale estimée à près de 30.000 tonnes. Intervenant lors d’une séance plénière de l’Assemblée populaire nationale (APN), présidée par le vice-président Mouaz Ahmed et consacrée aux questions orales, en présence de la ministre des Relations avec le Parlement, Nadjiba Djilali, Mme Abdellatif a détaillé les contours de cette stratégie. Elle a précisé que l’opération porte sur 29.545 tonnes de viandes, qui seront importées entre le 15 janvier et le 15 mars 2026. Cette démarche résulte d’un « plan strict destiné à assurer l’alimentation du marché et à maintenir l’équilibre des prix », élaboré conjointement avec les ministères de l’Agriculture et du Commerce extérieur. La ministre a souligné que de multiples séances de travail ont été menées avec les importateurs de viandes, aboutissant à la signature d’engagements officiels garantissant le respect d’un calendrier d’approvisionnement précis afin de répondre à la demande croissante en période de forte consommation. Elle a noté que l’État a mobilisé l’ensemble des instruments fiscaux et douaniers pour simplifier les procédures d’importation, particulièrement lors des fêtes religieuses, périodes où les tensions sur le marché sont généralement plus marquées.
Dans cette optique, le projet de loi de finances 2026 prévoit la mise en œuvre d’un régime préférentiel exceptionnel exemptant de taxes les importations de bétail destiné à l’abattage. L’objectif affiché est de soutenir la stabilité des prix et de préserver le pouvoir d’achat des citoyens. La ministre a également indiqué que les opérateurs économiques pourront, si la demande venait à augmenter, importer du bétail vivant afin de renforcer l’offre et d’éviter toute fluctuation tarifaire. Pour assurer une présence effective des produits sur les marchés, des points de vente relevant de groupes publics et privés ont été ouverts dans plusieurs wilayas, en collaboration avec les ministères de l’Intérieur et de l’Agriculture. Ces structures permettront de proposer directement au consommateur des viandes importées à des prix maîtrisés. Les marges appliquées à l’importation et à la distribution seront plafonnées, tandis qu’un contrôle strict sera exercé sur l’ensemble des étapes de commercialisation, en lien avec les services de sécurité.
Dans une logique de pilotage permanent, Mme Abdellatif a annoncé la création d’une cellule centrale de suivi rattachée au cabinet du ministère. Cette instance sera chargée de surveiller quotidiennement la chaîne nationale d’approvisionnement, de renforcer le contrôle au niveau des marchés de gros et de détail, et d’évaluer l’évolution des prix à chaque maillon de la distribution. Elle aura également pour mission de traiter les signalements provenant des différents acteurs économiques, tout en élaborant des rapports réguliers et des propositions d’intervention rapide. La ministre a également évoqué l’élaboration, avec la participation des secteurs concernés et de partenaires économiques, d’un projet de loi global intégré portant sur l’approvisionnement et la régulation du marché national. Ce futur texte visera à regrouper dans un même cadre juridique tous les mécanismes liés à l’organisation des réseaux de distribution, à la transparence commerciale et à la régulation des circuits de commercialisation. Il inclura également la mise en place d’une plateforme numérique nationale dédiée à la traçabilité en temps réel des produits, du site de production jusqu’au consommateur final.
Soulignant l’importance accordée à l’encadrement des marges bénéficiaires des produits de large consommation, Mme Abdellatif a rappelé que son département mise sur une approche fondée sur la modernisation des marchés de gros, la réorganisation des circuits de distribution, la généralisation de l’autorisation numérique de suivi des marchandises et l’extension progressive du paiement électronique pour lutter contre l’économie informelle. Cette réforme s’appuiera notamment sur le déploiement du « système de facturation globale », un outil de régulation conçu pour maîtriser les coûts, encadrer les marges et assurer un contrôle économique efficace.

Mohand S

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