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Encourager la recherche dans le domaine médical:
Plaidoyer pour la création des fondations de collecte de dons

Pour encourager le financement de la recherche dans le secteur médical à travers la collecte de dons, il est impératif de mettre en place des fondations dédiées à cet objectif.

Un appel dans ce sens a été lancé, hier, par le membre du Haut Conseil scientifique, le Pr Idir Bitam, spécialiste des maladies transmissibles, pathologiques et tropicales émergentes. Intervenant sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale, le Pr Bitam a estimé qu’afin de remédier à l’insuffisance en termes du financement au profit de la recherche médicale, il est impératif de créer des fondations pour collecter les dons. « Il faut créer des fondations pour la recherche médicale. Ce qui permettra d’avoir des dons. Car l’Etat, même s’il finance, cela demeure insuffisant », a plaidé le praticien, soulignant qu’au niveau mondial, la mise sur pied des fondations et la collecte de dons pour la recherche scientifique est en vigueur.

Déplorant l’absence de ces fondations en Algérie, il a indiqué que ces dernières peuvent avoir d’autres rôles que la collecte des dons. « Ce que nous n’avons pas en Algérie malheureusement », a-t-il déploré, précisant que « le rôle de ces Fondations ne se limite pas aux dons. « Elles participent même à la formation, à la recherche et au développement. Elles font, de surcroît, le suivi des étudiants depuis l’étape de formation jusqu’à la titularisation », explique-t-il,

Dans le même contexte, le membre du Haut Conseil scientifique a mis en avant l’intérêt porté par l’Etat au domaine de la recherche médicale et pharmaceutique. Il a rappelé notamment la création de la faculté de pharmacie à l’université d’Alger. « Nous avons déjà la première faculté de pharmacie en Algérie. Sa création sous-entend l’autonomie de gestion. On a donc commencé à développer des Masters recherche », a déclaré le Pr Bitam à la Radio nationale.

Il a affirmé aussi que cette « restructuration de la discipline a donné naissance à une nouvelle filière, celle de l’industrie pharmaceutique ; une filière susceptible de développer la recherche ». La faculté de pharmacie d’Alger, qui a vu le jour l’année passée, lancera prochainement le projet de « Usine-Ecole ».

Le projet « Usine-Ecole » relevant de cette faculté sera présenté prochainement au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, a indiqué le 12 novembre dernier le vice-doyen de la faculté de pharmacie, Abdelhakim Bouddis. M. Bouddis qui occupe également le poste de président de la Fédération algérienne de pharmacie, a indiqué, lors de la présentation de ce projet à l’occasion du 1er anniversaire de la faculté de pharmacie que « ce projet consiste en une unité pédagogique et économique pilote qui sera une valeur ajoutée à la formation et l’industrie pharmaceutique qui a prouvé sa présence au niveau national et a contribué à la couverture d’un taux notable des besoins nationaux ».

Née au sein de la faculté de pharmacie, l’idée de cette nouvelle et unique expérience « Usine-Ecole », devra contribuer au développement de la formation et de la recherche scientifique ainsi que la promotion de l’industrie pharmaceutique, a-t-il précisé ajoutant que le projet sera inclus dans le cadre de la loi de création des établissements à caractère scientifique et technologique. Ce projet portera, après son approbation par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, sur 12 axes et une annexe à l’université. L' »Usine-Ecole » de la faculté de pharmacie de Ben Aknoune qui s’étend sur 2228 m2 produira au début 5 types de médicaments et sera encadrée par 18 cadres nationaux.

Mohand S

 

 

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