Oran

Digitalisation des certificats de décès : 90 médecins en formation

Plusieurs dizaines de médecins bénéficient d’une formation de trois jours sur la numérisation des certificats médicaux sur les causes des décès.

Cette session, qui est supervisée par le ministère de la Santé et de la Population, rassemble 90 médecins issus de trois établissements hospitaliers pilotes de la wilaya.

Elle s’inscrit dans le cadre du programme national de digitalisation du secteur de la santé. Organisée par la Direction de la Santé et de la Population d’Oran, la formation réunit également des représentants des services municipaux et de daïra, de la Direction de l’Organisation et des Affaires Générales, de la Direction de la Population au ministère de la Santé et du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA). Les directeurs des établissements hospitaliers publics et spécialisés de la ville y participent également. Le directeur de la Santé et de la Population d’Oran a souligné que la wilaya constitue un modèle en matière de numérisation des certificats de décès, facilitant ainsi l’accès des citoyens à ces documents et s’inscrivant dans le cadre du projet global de digitalisation de tous les secteurs.

Ce projet, initié il y a deux ans, implique trois établissements pilotes, le CHU Dr Benzerdjeb, l’Etablissement Hospitalier Universitaire d’Oran et l’Etablissement Hospitalier Public Medjbeur Thami d’ Ain El Turck. Il a rappelé que le certificat de décès est obligatoire avant toute inhumation selon l’article 204 de la loi de santé 18-11 et qu’un décret exécutif (178-22) du 28 avril 2022 encadre désormais sa numérisation.

Celle-ci permet de gagner du temps, de documenter précisément les causes de décès selon les standards de l’OMS et de produire des tableaux de bord fiables pour les administrations et les familles. La formation vise à échanger les bonnes pratiques et à accompagner les médecins dans l’utilisation de la plateforme «CERT-DC», qui permet d’enregistrer et de classifier électroniquement les causes de décès.

Elle comprend trois groupes de participants et constitue la première phase du processus de digitalisation au niveau de la Direction de la Santé et de la Population, la seconde phase impliquant le ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales pour généraliser la carte digitale dans tous les établissements et services concernés. La représentante de la Direction de la Population au ministère, Nacera Boukhaoui, a rappelé l’importance démographique du certificat de décès, qui permet de suivre la dynamique de la population. Elle a souligné les progrès sanitaires de l’Algérie.

La mortalité maternelle est passée de 117 décès pour 100 000 naissances vivantes à 48,6 en 1999, la mortalité infantile de 36,9 en 2000 à 19,7 en 2024, et l’espérance de vie a progressé de 72,5 ans en 2000 à 79,6 ans en 2023, soit un gain de sept années. Malgré ces avancées, les décès liés aux accidents de la route, aux facteurs environnementaux et aux maladies transmissibles restent un défi. La numérisation des certificats de décès permet de disposer de données précises, de documenter les causes de manière fiable et de renforcer le rôle des communes comme partenaires du secteur sanitaire. Après une phase expérimentale lancée à Oran en 2023, la généralisation du certificat digital et la formation des responsables entrent désormais dans leur deuxième phase.

Nassim.H

 

 

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