Intégration économique africaine : l’Université ouvre le débat
L’Université d’Oran 2 abritera, du 2 au 11 février de l’année prochaine, un colloque national consacré aux accords commerciaux et à l’intégration économique en Afrique.
Organisé par la Faculté des sciences économiques, des sciences commerciales et des sciences de gestion, l’événement réunira un panel composé de chercheurs, d’universitaires et de spécialistes autour d’un enjeu majeur, la construction d’un espace économique africain plus intégré et plus compétitif. Le colloque ambitionne de mettre en lumière les défis et opportunités des accords commerciaux continentaux, considérés comme un levier stratégique pour accélérer l’intégration économique.
Les organisateurs rappellent que la mise en œuvre de ces accords représente l’une des priorités économiques du continent, tant en matière de création d’une zone de libre-échange que dans la suppression progressive des barrières tarifaires entre les États membres.
Au cœur des débats, les participants reviendront notamment sur le rôle structurant de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), un cadre pensé pour stimuler le commerce intra-africain par la réduction des droits de douane sur une grande partie des biens et services.
Cette dynamique inclut également plusieurs protocoles relatifs à l’investissement, à la politique de concurrence ou encore à la protection de la propriété intellectuelle, autant de chantiers essentiels pour moderniser les économies africaines.
Si les perspectives sont prometteuses, les experts ne manqueront pas d’aborder les obstacles persistants à l’intégration, parmi lesquels l’insuffisance des infrastructures logistiques et numériques, l’existence d’accords régionaux parfois concurrents ou encore la lenteur des processus d’harmonisation réglementaire.
Malgré ces contraintes, les spécialistes estiment que la ZLECAf demeure une occasion unique de diversification industrielle, de renforcement de la coopération économique et d’ancrage durable de la croissance sur le continent. Durant le colloque, les chercheurs et les universitaires présenteront leurs contributions afin d’enrichir la réflexion scientifique autour de ces enjeux.
Les communications porteront principalement sur les mécanismes capables de stimuler les échanges intra-africains, d’améliorer la compétitivité des économies locales et de soutenir le développement durable. Les travaux mettront également l’accent sur la nécessité de développer des infrastructures numériques modernes, indispensables à l’essor de la «e-commerce» et du commerce transfrontalier. L’amélioration des systèmes de transport, de logistique, ainsi que la mise en place de plateformes numériques régionales seront également au cœur des recommandations formulées.
En définitive, ce colloque national se veut un espace d’analyse et de propositions, visant à consolider la vision africaine d’un marché intégré, dynamique et capable de relever les défis globaux. Une initiative scientifique qui ambitionne de contribuer, depuis Oran, au débat continental sur l’avenir économique de l’Afrique.
Yacine Redjami
