Maintenance et entretien des réseaux d’évacuation des eaux pluviales
L’hiver s’installe. Les récentes grosses chutes de pluie sur la ville n‘ont pas manqué de provoquer ici et là quelques inondations de routes et de trottoirs dans plusieurs quartiers, perturbant la circulation routière et causant même quelques dégâts sur des habitations fragiles.
La rapide montée des eaux en certains endroits, sur un rond point ou un axe routier important, a remis au débat le problème récurrent de la fiabilité et de la maintenance des réseaux d’évacuation des eaux pluviales.
Les services de la SEOR, de l’APC et de la protection civile ont été très sollicités pour des interventions urgentes permettant d’évacuer les eaux qui ont inondé des tronçons routiers devenus impraticables, des trottoirs, des allées piétonnes et même des habitations au rez de chaussé submergées par les eaux de pluie. Des axes routiers au centre ville tels que le boulevard Charlemagne et le boulevard Zabana, des ronds points comme celui du palais d’Or, de la clinique Nekkache, de l’hôtel Méridien, aux alentours de la gare routière el Bahia et même le rond-point de la Pépinière sous lequel passe le tunnel de la nouvelle trémie, ont connu des perturbations du trafic routier en raison de la stagnation des eaux suite à la forte chute de pluie. Des observateurs avisés n’ont pas manqué de pointer du doigt certaines carences et lacunes persistantes dans les études, la réalisation, et surtout la maintenance et l’entretien des réseaux et équipements de drainage et d’évacuation des eaux.
Un dossier évoqué chaque année depuis des décennies, chaque hiver après des chutes de pluie importantes, aggravées dans certaines zones urbaines comme au centre ville par les eaux de ruissellement souterraines inondant des caves d’immeubles et fragilisant le sous-sol et les fondations du bâti. Un phénomène urbain pris en charge depuis peu par les pouvoirs publics qui ont annoncé il y a quelques semaines le lancement d’un grand projet de collecte et de drainage de ces eaux souterraines causant de temps à autres de dangereux glissements de terrain.
Avec les fortes pluies hivernales, les craintes et les appréhensions des habitants de certains quartiers touchés par la vétusté du bâti et du réseau de drainage ressurgissent. Dans de grandes cités d’habitat, comme celle des HLM/USTO, certains immeubles ont été complètement cernés par de grandes nappes d’eau obligeant les résidents à s’adapter en installant des passages improvisés avec des blocs de pierres, des planches et divers débris de chantier. Une situation qui, selon des résidents, a été générée par l’absence totale d’installation de conduites de drainage des eaux pluviales lors des derniers travaux d’embellissement urbains réalisés, tels que des bordures de gazon et de plantations, des aires de jeu et des revêtement d’allées et de routes dépourvues de bouches d’évacuation. Bon nombre de résidents, tout en applaudissant à ces projets d’embellissement de leur cadre de vie collectif, dénoncent des malfaçons et des précipitations dans la réalisation de certains aménagements nécessitant la pose de canalisation pour l’écoulement gravitaire des eaux. A l’image de cette petite aire de jeux pour enfants, à la cité des 1200 Lgts, qui a été complètement inondée par les eaux de pluie.
Il est vrai que les pouvoirs publics ne cessent de multiplier les efforts pour répondre aux besoins et aux priorités à travers le lancement d’opérations et de projets visant à améliorer le cadre de vie des habitants. Mais aux mêmes causes, les mêmes effets. En attendant des mesures opérationnelles pour des solutions durables, chaque hiver, bon nombre de quartiers connaissent les mêmes désagréments causé par la défaillance des réseaux d’évacuation des eaux pluviales.
Par S.Benali